Des Casques bleus de la Minusma viennent de connaitre un autre revers ce dimanche 29 mai dans la région centrale de Mopti. En effet, des soldats du contingent togolais sont tombés dans une embuscade qui a été fatale à cinq d’entre eux. Au delà de la consternation et de la condamnation de cet acte ignoble, les responsables onusiens promettent de traduire les auteurs de ce crime en justice.
Week-end sanglant pour les Casques bleus togolais
Des Casques bleus du contingent togolais de la Mission multidisciplinaire des Nations unies en soutien au Mali (Minusma) sont passés de vie à trépas des suites d’une embuscade à eux tendue à une trentaine de kilomètres de la ville de Sévaré, dans la région de Mopti. Ainsi que le confirme un communiqué de la Minusma : « Selon les informations préliminaires, cinq Casques bleus ont été tués. Un autre a été grièvement blessé et son évacuation médicale est en cours. » À en croire une autre source contactée sur place : « Les Casques bleus togolais étaient en mission de paix dans le secteur où les agriculteurs et les éleveurs se sont récemment affrontés. »
Voilà une autre attaque qui vient rallonger la liste des soldats de la paix tués au Mali, faisant battre à cette opération le triste record de la mission onusienne la plus meurtrière du moment. Outré par cette attaque, Mahamat Saleh Annadif, a crié toute son indignation : « Je condamne avec la plus grande vigueur ce crime abject qui s’ajoute aux autres actes terroristes qui ont ciblé nos soldats de la paix et qui constituent des crimes contre l’humanité au regard du droit international. » Pour le chef de la Minusma : « Cet acte odieux de terrorisme est d’autant plus révoltant qu’il a été perpétré durant la journée internationale des Casques bleus. »
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU « présente ses sincères condoléances aux familles des cinq Casques bleus qui sont morts pour la cause de la paix, ainsi qu’au gouvernement et au peuple du Togo », promettant que « les auteurs de ce crime seront traduits devant la justice ». Cette attaque n’a certes pas encore été revendiquée, mais les regards sont d’ores et déjà pointés vers le Front de Libération du Macina (FLM) dirigé par Amadou Koufa qui opère dans cette région du centre malien.
Notons que le 18 mai dernier, cinq Casques bleus tchadiens ont été tués dans une embuscade au nord d’Aguelhoc. De même, le vendredi 27 mai, cinq soldats maliens sont morts dans l’explosion d’une mine au passage de leurs véhicules entre les localités d’Ansongo et d’Indelimane, sans omettre l’attentat contre les soldats français de Barkhane dans lequel trois militaires français ont péri. Les populations maliennes appellent donc à une lutte acharnée contre ces groupes armés afin de rétablir définitivement la paix au Mali.
Source: Afrique-sur7