La marche de l’opposition a été violemment dispersée ce samedi matin. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques afin d’empêcher tout rassemblement.
En dépit de l’interdiction par le gouvernement, au motif de l’état d’urgence, l’opposition avait décidé de maintenir sa marche. Mais, les marcheurs n’ont pu se rendre sur l’itinéraire initial prévu, à savoir de la place de la liberté à la bourse du travail. Le lieu de départ et le point de chute de la marche étaient quadrillés par un imposant dispositif de sécurité. Le moindre début d’attroupement était instamment dispersé. Les manifestants ont donc essayé de rejoindre le siège du parti ADP-Maliba, où étaient regroupés les leaders de l’opposition. Les nombreux tirs de gaz et les colonnes de fumées s’élevant au loin illustrent de la rudesse de la répression. Mais en dépit, de petites poches de résistance se sont formées. Installant eux aussi leurs barrières, des jeunes ont tenté de restreindre les mouvements des forces de l’ordre, en bloquant certaines artères. Elle n’aura que peu duré. Ayant subi l’offensive de la police, ils ont été contraint de fuir. Frustré, Ismaël, l’un des jeunes qualifie le régime du président IBK de « dictatorial ».
Ne s’en laissant pas compter pour autant, il a pu, comme certaines « fortes têtes » regagner les locaux de l’ADP-Maliba. Ils étaient une centaine, la plupart visiblement très éprouvée à attendre une déclaration des leaders de l’opposition. Soumaila Cissé, chef de l’opposition s’est dit outré par l’action du gouvernement, assurant à ses partisans une défaite du président IBK lors de la prochaine présidentielle. « C’est triste lorsque l’on va attaquer des gens jusqu’à chez eux, mais je suis fier de vous soyez tous là, en dépit de ce qui se passe, votre détermination est notre force, nous sommes prêts à donner nos vies pour le Mali » a t-il affirmé, avant, avec d’autres chefs de partis, de prendre la direction de l’hôpital Gabriel Touré pour aller visiter des blessés, qui seraient une douzaine selon un bilan officieux.
Journal du mali