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La Maison centrale d’arrêt de Bamako améliore ses infrastructures sanitaires avec l’appui de la MINUSMA

Initialement de 19 lits, la capacité d’accueil de la salle d’hospitalisation de la Maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako a été portée à 30 lits, grâce à un projet d’appui financé par la MINUSMA officiellement remis aux autorités pénitentiaires le 1er novembre 2022.

 

« Auparavant les malades pouvaient être couchés à deux sur le même lit. Avec ces lits superposés, nous pouvons accueillir plus de malade et les mettre à l’aise, » explique le Médecin Chef de la MCA, le Docteur Mahamadoun DIARRA.

Outre la salle d’hospitalisation, le projet a également couvert la réfection et l’équipement de deux salles de counseling (soutien en français) permettant la prise en charge de pathologies qui nécessite une certaine discrétion. « Les deux bureaux annexes qui sont fait pour le « counseling », nous permettent de prendre en charge les tuberculeux, les malnutris et les personnes atteintes du VIH ».

Remerciant la MINUSMA pour son appui, le Dr DIARRA rappelle : « La tâche du médecin en milieu carcéral est complexe, nous sommes obligés de respecter le serment d’Hippocrate mais également de respecter les mesures de sécurité. Nous sommes très heureux de l’appui de la MINUSMA et qui d’ailleurs n’est pas le premier dont nous avons eu à bénéficier. Il y a eu la vaccination contre la COVID-19 (comme à Kenieroba en mars 2022), ou encore le traitement contre la gale… ».

Cette rénovation est la deuxième phase d’un projet plus large qui consiste à améliorer l’hygiène et les soins de santé en milieu carcéral, y compris dans le plus grand établissement pénitentiaire du Mali, comme le souligne son régisseur, le Colonel Adama GUINDO. À la tête d’une prison en situation de surpopulation carcérale avec plus de 3 600 détenus, il se réjouit de la dernière formation prodiguée par la MINUSMA.

« Mes agents ont été formés au secourisme et ont transmis cette formation aux détenus chefs de chambre qui peuvent désormais intervenir rapidement dès qu’un détenu est en difficulté ».

Au mois de septembre 2022, 36 surveillants de prison, agents de santé et travailleurs sociaux, dont 11 femmes, dans cinq établissements avaient bénéficié de cette formation. Ce personnel pénitentiaire avait alors acquis de nouvelles compétences et reçu des kits d’urgence leur permettant de prodiguer les premiers secours et ainsi de sauver des vies.

Une coopération pour le renforcement de la sécurité des établissements pénitentiaires du Mali

« Un partenariat dynamique que nous apprécions grandement ». C’est en ces termes que le Directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée du Mali (DNAPES), Ibrahim TOUNKARA, décrit la collaboration entre ses services et la Mission de paix de l’ONU au Mali.

Pour lui, les plus importantes interventions de la MINUSMA concernent la sécurité. Tout en rappelant les nombreuses formations du personnel pénitentiaire, le Directeur a souligné l’importance des exercices de simulation « grandeur nature » tel que celui qui a été mené en 2018 pour tester l’opérationnalité des plans de sécurité de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako ou plus récemment en juin 2022 à Mopti sur la gestion des incidents en milieu carcéral. Ceux-ci « ont permis de réunir toutes les Forces de défense et de sécurité autour des plans de défense des prisons en cas d’attaques ou de mutineries » comme l’a rappelé Ibrahim TOUNKARA.

« La formation et l’équipement par la Mission onusienne de la brigade d’intervention pénitentiaire est l’un des éléments les plus importants de cette collaboration » a-t-il ajouté.

Forte de 30 agents, cette brigade opérationnelle depuis septembre 2021, est un éléments clef de la surveillance des détenus notamment ceux incarcérés pour terrorisme. « Lorsque les terroristes sont arrêtés, ils nous sont déférés et nous avons la responsabilité de leur surveillance et cette surveillance procède aussi de la sécurisation de notre cité. Il fallait trouver une réponse dans la prise en charge de cette nouvelle catégorie de détenus, » spécifie M. TOUNKARA.

À ce sujet, il a rappelé la construction et l’équipement avec du matériel de pointe d’un quartier de haute sécurité à la prison de Dioïla dans la région de Koulikoro dans le sud du pays. « Une première dans l’histoire de l’administration pénitentiaire, » qui selon lui, sera fonctionnel dans la première semaine du mois de novembre 2022.

L’appui de la MINUSMA à la DNAPES participe à l’amélioration des conditions de détention, par la mise en place d’une structure de santé permettant l’accès aux soins en milieu carcéral dans la dignité. Au-delà, il participe à la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’Etat de droit.

Source : MINUSMA

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