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La mafia Corse au cœur de l’administration publique : Des enveloppes et des marchés pour acheter certains cadres

Après le sommet de l’Etat, la mafia corse symbolisée par son parrain Michel Tomi a infiltré l’administration publique de notre pays. C’est du moins ce qui ressort de nos investigations rondement menées à la suite des articles du journal français « le Monde ». Du trésor en passant le service des impôts et l’inspection du travail, tout semble mis en œuvre par l’empire des jeux et loisirs du Mali pour spolier l’Etat et même maltraiter les employés. Les accointances révélées par le journal français « Le Monde » entre la mafia corse à travers son parrain Michel Tomi et le président de la République Ibrahim Boubacar Keita sont –elles en train d’avoir des répercutions sur le quotidien de la Société Malienne des Jeux et Loisirs (SMJL) ? S’il faut se fier aux remues ménages en cours et qui visent à écarter officiellement Tomi devenu encombrant, au profit de son bras droit, le revenant Nono, la réponse est oui.

ibrahim boubacar president malien IBK michel tomi

En revanche, certaines pratiques mafieuses instaurées depuis la nuit des temps pour acheter le silence des structures de contrôle et de perception des taxes de l’Etat en disent long sur l’ampleur de la saignée pour les recettes publiques. Depuis le 22 mai 1997, date d’implantation de la SMJL au Mali, les responsables corses ont compris le fort penchant du cadre malien pour l’espèce sonnante et trébuchante. Contraire mentaux autres pays du Monde, ou les responsables des casinos sont sous étroite surveillance, au Mali le laisser aller.

Résultat, si ailleurs les casinos ont l’obligation de partager au moins 35% des mises, les sources concordantes affichent 2% pour le Mali. Cela grâce à la complicité des cadres de l’administration malienne le plus souvent absents. Au lieu de deux tables déclarées, nos sources sont formelles, à l’absence des agents du trésor et des impôts, les responsables du casino n’hésiteraient pas à ouvrir 4.

Ainsi, le gain de l’Etat qui n’est prélevé que sur deux tables, il est divisé par deux. Un manque à gagner qui s’élèverait à plusieurs milliards de FCFA par an. Avec le monopole servi sur un plateau d’or par l’ex premier ministre IBK, la société malienne des jeux et loisirs a décidé de traiter ses agents comme des esclaves. Pression terrible, licenciement abusif et autre détournement des pourboires sont devenus le corolaire des employés à bout des nerfs.

Pour comprendre l’Etat d’âme des employés aujourd’hui licenciés à tour de bras pour justifier une crise à fin de se débarrasser officiellement de Michel Tomi, nous vous livrerons dans nos prochaines parutions l’exclusivité des interviews réalisés avec certains agents sous couvert d’anonymat. Bizarrement, malgré les licenciements, les projets d’ouvertures de casino sont avancés à Sikasso et Mopti.

En attendant, ni l’Etat encore moins les employés ne profitent de la manne considérable soutirée à nos compatriotes en violation de toutes les règles visant à protéger le joueur contre l’addiction. Où va tout cet argent ? En plus du financement des structures terroristes corse, l’argent servirait également à entretenir certains cadres des impôts, du trésor et de l’inspection du travail pour leur silence.

Selon nos sources, cette corruption dont la mafia a le secret se traduit par la distribution mensuelle des enveloppes et des marchés à certains cadres de l’administration publique chargés du contrôle et de percevoir les taxes de l’Etat. Toujours selon nos sources, l’absence quotidienne du service des impôts et du trésor au casino se justifierait par des enveloppés livrées chaque mois. Vrai ou faux ?

En plus des enveloppements, les marchés de prestation seraient offerts à certains cadres de l’administration et à des proches du président IBK comme prix de leur silence ou de leur complicité. Il s’agit notamment du marché de gardiennage et de nettoyage qui aurait été donné à Ousmane Sy, un proche d’IBK, actuellement ambassadeur du Mali au Maroc.

En plus de M. Sy le nom d’incertain Chébane, un proche d’IBK est revenu régulièrement au cours de nos investigations comme étant le porteur de certaines enveloppes. Vers qui ? Nos investigations répondront à cette question bientôt. Le cas de l’inspection du travail est beaucoup plus révoltant. Chargé de défendre les travailleurs victimes d’abus pour l’obtention de leur droit, elle sert aujourd’hui de conseil pour les entreprises dans le cadre de leur licenciement.

Du côté de la société malienne des Jeux et loisirs dirigée par le corse Jean Charles Marini, on ne se priverait pas d’exploiter cette faille. C’est pourquoi depuis le mois de mars, pour éviter un départ massif qui pourrait nécessiter un plan social, la SMJL procède à des licenciements de deux à quatre personnes par mois. Tôt le matin, les préavis de licenciement d’un mois sont distribués aux agents sélectionnés.

Ensuite, ils sont invités à se rendre à l’inspection du travail pour le reste. A ce niveau, les choses ne trainent pas malgré leur CDI. L’employé n’a pas le choix. Il est contraint de se conformer au diktat du clan Tomi. Seul réconfort pour les agents, la justice malienne. Nous reviendrons sur le cas d’autres agents de l’Administration impliqués dans le pillage de l’Etat dans nos prochaines parutions.

A suivre…

 

Kalifa Sagara

Source: Le Potentiel

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