La porte-parole de la junte, au pouvoir au Mali, déclare que la majorité de la population au Mali souhaite un militaire pour diriger la transition mais la que la junte est prête à faire des compromis pour l’intérêt du Mali.
Le Colonel Major Ismaël Wagué faisait le point mercredi du mini-sommet d’Accra; avec les chefs d’état de la CEDEAO. Il soutient que la junte est prête à faire des compromis pour l’intérêt du Mali.
L’Organisation sous régionale exige une présidence et un Premier ministre civil et une transition de 18 mois. Elle rejette la proposition de transition militaire.
“Nous avons dit clairement à la CEDEAO que nous sommes au service du peuple. Dans la charte de la transition on parle de 18 mois. La majorité a parlé d’une transition militaire même si dans les faits la charte parle d’une transition militaro-civile. Nous avons suggéré qu’on puisse être sur la même longueur d’onde que la majorité de la population en assumant la transition. Ils ont donné une fin de non recevoir à cette requête”, explique-t-il
“Nous sommes transparent dans ce que nous faisons. L’aspect de l’embargo va être intégré dans la prise de décision finale pour la décision de la transition. Si nous mettons en place une transition militaire et qu’après analyse nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas prendre en compte les effets secondaires de l’embargo, nous allons créer des problèmes au Mali”, indique le colonel.
Le colonel Major Ismaël Wagué, informe que la junte s’est rendue à Accra mardi aux côtés des chefs d’Etat de la CEDEAO avec en ligne de mire deux objectifs: rendre compte aux chefs d’état des résultats des concertations nationales et plaider pour la levée des sanctions contre le Mali.
Mais il admet qu’il n’y a pas eu d’accord. «Il n’y a pas eu d’accord parce que ce n’était pas notre objectif, et ils nous ont dit que tant que nous n’accepterons pas leur proposition, les sanctions resteront», dit-il.
Il annonce aussi que le collège transitoire chargé de former les organes de la transition est opérationnel depuis ce mercredi.
“C’est donc cet organe qui définira qui dirigera la transition. Mais le CNSP tiendra compte de certains aspects dans la question de la gestion de la transition”, précise le porte-parole de la junte malienne.
Pour la junte militaire qui ne cache pas sa volonté de diriger le pays, le Mali traverse plusieurs difficultés, économiques, sécuritaires, etc. Et pour cela, elle se dit prête à toutes les compromis pour le Mali.
BBC Afrique