Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, réaffirme l’engagement au Sahel, après la mort de deux soldats d’un régiment de Tarbes.
La France compte poursuivre ses opérations militaires au Sahel, a déclaré dimanche Jean-Yves Le Drian, au lendemain de la mort de deux soldats français au Mali, où un troisième militaire a été blessé.
“Il n’est pas question de lever la garde. Nous progressons, nous sommes là pour défendre notre sécurité”, a martelé le ministre des Affaires étrangères sur France Inter, alors que les députés de La France insoumise ont demandé dimanche un débat à l’Assemblée nationale sur les objectifs de l’engagement français au Mali et des “conditions pour repartir”.
45 soldats français sont morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014), précise l’état-major de l’Armée française, un bilan qui ne prend pas en compte les accidents.
Les deux soldats étaient arrivés sur place cet été
Les deux militaires tués samedi étaient en opération dans la région de Tessalit, lorsqu’une bombe artisanale a explosé au passage de leur véhicule blindé.
Ils étaient tous deux issus du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, rapportent nos confrères de La Dépêche, une unité en première ligne au Mali, où ils étaient arrivés au début de l’été pour rejoindre la force Barkhane qui mobilise quelque 5 100 soldats.
“Le président de la République a appris avec une très vive émotion la mort de deux militaires français, le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe”, précise un communiqué de l’Élysée. La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, citée par le site ladepeche.fr, a adressé ses “plus sincères condoléances aux familles et aux frères d’armes” des deux soldats “morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission contre le terrorisme au Sahel”.
Emmanuel Macron a également appelé “à la mise en place sans délai d’une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l’ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua none d’une lutte efficace contre les terroristes”.