Après le crime de lèse-majesté commis par Moussa Mara, qui n’avait pas été à l’accueil du président de la République de retour d’Accra le vendredi 7 novembre dernier, et le délai fixé par le Fonds monétaire international (FMI) pour démettre de leurs fonctions les personnes impliquées dans les affaires scabreuses de l’avion présidentiel et du contrat controversé de matériels militaires passé avec la miniscule société Guo Star, l’opinion nationale s’attendait à ce que le chef de l’Etat renvoie les membres de l’actuel gouvernement.
C’est dans cette attente qu’IBK a convoqué, hier, un conseil des ministres extraordinaire à l’issue duquel nos compatriotes croyaient qu’il allait remercier le Premier ministre et l’ensemble de son équipe. Que ce soit donc au siège du gouvernement à la Cité administrative ou dans les grins et salons feutrés de Bamako voire de l’intérieur du pays, tout le monde ne parlait que de cette démission du gouvernement Moussa Mara. D’où d’interminables appels téléphoniques à faire sauter le réseau des opérateurs de téléphonie mobile pour en avoir le coeur net.
A 16h30, le conseiller d’un ministre nous appelle pour confirmer…la rumeur. Mais il va falloir attendre le flash de l’ORTM de 18 heures qui s’ouvre sur …des audiences du Premier ministre Moussa Mara. A 18h30, un proche du parti du Premier ministre nous envoie un texto ainsi libellé « c’est pas fondé conseil extraordinaire terminé ».
Après cela, nous recevons un appel d’un correspondant à l’intérieur du pays qui dit ceci : » Un ancien député proche du RPM vient de confirmer la démission de Moussa Mara qui est remplacé par Mahamane Baby, l’actuel ministre de l’emploi et porte-parole du gouvernement « . Nous resterons à l’écoute jusqu’au journal télévisé de 20 heures de l’ORTM avant de nous résigner et de procéder au bouclage de votre journal. Comme le dit l’adage » Il n’y a jamais de fumée sans feu « . Mara est toujours Premier ministre. Mais pour combien de temps encore ? Tout porte à croire que ses jours sont désormais comptés à la primature.
Mamadou FOFANA
