Au Mali, entre 1804 et 2405 femmes courent le risque de fistule par an, et 3 femmes sur 5 en consultation urologique présentent des pertes d’urine en rapport avec une fistule Vésico-vaginale.
La fistule est une pathologie comme tout autre qui est susceptible de survenir lors d’un accouchement difficile. Mais au Mali, elle est favorisée par certaines de nos pratiques (comme le mariage précoce) qui débouchent sur des maternités précoces ou trop rapprochées, ou à l’accès limité aux centres de santé.
Ni un sort, ni une malédiction,
15 % des victimes de fistule ont moins de 18 ans. Un chiffre qui remet en perspective la question du mariage précoce dans les zones rurales où les jeunes filles sont mariées très tôt. Elles courent le risque d’une grossesse juvénile qui peut causer de nombreuses complications. Au-delà du poids de la maladie, il faut noter surtout que les femmes souffrant de fistule obstétricale font l’objet de rejet, d’humiliation et de stigmatisation.
Mais aujourd’hui avec les efforts du gouvernement, elles ont de l’espoir et la fistule n’est plus cette maladie rare méconnue. Les gens ont plus de tolérance pour les malades de la fistule. Elles ne sont plus marginalisées et sont prises en charge et peuvent prétendre à une opération qui se fait dans plusieurs hôpitaux du pays, par des spécialistes.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews