Nous sommes à quelques semaines de la tenue de l’élection présidentielle de 2018. L’analyse de la situation annonce des signes palpables de la fin de la gouvernance chaotiquement chaotique du président IBK. La majorité des Maliens sont prêts à tourner définitivement la sombre et triste ‘’ère Kankélétigui’’.
Il avait été plébiscité pour chasser les rebelles du Nord du Mali. Une fois arrivé au pouvoir, il a préféré s’acheter un avion de luxe, s’entourer de laudateurs béni oui-oui pour faire – régulièrement le tour du monde (13 fois exactement soit 516. 636 kms lors de 83 voyages à l’extérieur selon le ‘Petit Monsieur”) et survoler la misère, de plus en plus noire, dans laquelle sa gestion chaotique, anarchique, hasardeuse et calamiteuse, à coups de surfacturation, a plongé son peuple. De 2013 à 2018, plusieurs milliards de F CFA ont été détournés des caisses de l’État malien.
Sous IBK, l’emploi de la force, les menaces, les intoxications, les intimidations, la calomnie, se sont érigées en mode de gouvernance. Besoin est-il de rappeler le fossé creusé entre les gouvernants et toutes les couches socioprofessionnelles, comme en témoigne ces arrêts incessants dans presque tous les secteurs, les magistrats, les gros transporteurs, les professeurs du primaire, secondaire et supérieur, les étudiants, les gardiens des prisons, les commerçants détaillants, les médecins et aujourd’hui les administrateurs civils qui menacent de prendre en otage le processus électoral. À cela, il faut ajouter la lutte patriotique et populaire de ANTEAbana lors du projet avorté de révision constitutionnelle, qui allait lui permettre de transformer notre démocratie, obtenue au prix de nombreuses vies humaines en une dynastie. Pour rééditer l’exploit, montrer encore que force reste et demeure au peuple, les Maliens sont décidés à voter massivement contre lui. Car aujourd’hui, sa gouvernance extrémiste, pour continuer le pillage des maigres ressources du pays engendra la disparition programmée du Mali, fait subir au peuple souverain du Mali ce qu’on pourrait aisément appeler la tyrannie. Cette tyrannie est une des conséquences de la soumission exagérée, de la servitude. Un peuple tyrannisé ne peut que s’en vouloir à lui-même, puisqu’il fut perpétuellement dans un état de conscience passive.
La survie du Mali dépend de la tenue du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018. Le devenir de la nation en appel à la conscience des militants et des patriotes pour mettre fin à la gouvernance du président sortant. Une gouvernance, si nous faisons le bilan, a conduit le pays dans un cul-de-sac, au plan politique, les institutions publiques sont devenues des coquilles vides intellectuellement corrompues.
Aliou Touré
Source: Démocrate