Des leaders maliennes accompagnées de grandes dames engagées pour la paix et exerçant leur leadership dans le but d’atteindre la consolidation dans ce pays, ont partagé avec leurs sœurs, leurs vécus. C’était le mercredi dernier à l’école de maintien de la paix.
Organisée par la Fondation Mujeres por Africa et la CEDEAO, ce séminaire a été l’occasion pour les participantes de se familiariser avec des notions de leadership et de développer des initiatives de paix qui peuvent avoir des impacts importants dans les communautés.
Venues des huit régions du Mali et membres de groupements féminins, ces femmes ont pris part à cette rencontre afin d’emboiter le pas aux femmes leaders pour renforcer davantage leurs capacités de leadership. Les femmes leaders présentes à cette rencontre étaient Madame Oumou Touré, présidente de la Cafo, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké de Wildaf/Mali, Oumou Sall Seck du Trait d’union, maire de Goundam et Mariam Djibrila Maïga de l’association pour la paix au Mali. Tour à tour, elles ont expliqué à l’assistance le truchement par lequel elles sont devenues femmes leaders ainsi que le rôle de femmes dans la culture de la paix.
« Ma capacité de leadership m’exige à combler les attentes de toute l’assistance. Depuis le jour où j’ai a mobilisé plus de cinq mille femmes par matinée, aussi chaque fois que je sors, on m’intercepte pour me féliciter, m’encourager pour ma détermination. Depuis ce jour-là j’ai su que je suis devenue une femme leader », a déclaré la présidente de la CAFO. A l’en croire, le leadership est un titre qu’il faut arracher, car une femme leader sait revendiquer, plaider, converger, valoriser et mettre en œuvre sa capacité. La femme joue un rôle prépondérant dans la culture de la paix, c’est pourquoi elles doivent tous faire pour leur implication dans les processus de la réconciliation, a laissé entendre Mme Oumou Touré.
« Etre une femme leader, je l’ai pressenti et surtout quand on me disait, on est tous d’accord avec toi, on reconnaît votre mérite, depuis ce jour-là, j’ai su où va en venir ma destinée », affirme Mme le maire de Goundam, Oumou Sall Seck. Selon elle, toute femme peut avoir la capacité de d’être à la tête, il suffit de s’atteler. Un leader, c’est celui qui s’accepte, il n’est ne pas celui qui se regarde lui-même, mais qui penser aux autres. « Le fait que j’ai agi en femme leader au niveau de ma contrée, aucune fille n’a été excisée de 2007 à nos jours.
Cela dit, il faut toujours savoir ce qu’on veut pour agir. Les femmes sont les détentrices de la carte de la paix et elles savent comment la jouer pour le bonheur de tous les fils et filles de ce pays. Alors, leur implication dans la quête de la paix plus nécessaire que jamais, a conclu Mme Seck Oumou Sall.
Pour Mariam Djibrila Maïga, toutes les femmes sont appelées à être leaders quand on sait que la visibilité se traduit en confiance. Selon elle, il est très important que les femmes bénéficient de dividendes de paix. Elles doivent participer à la conception et à la mise en œuvre des plans de stabilisation post-conflit, car c’est seulement ainsi qu’elles auront la garantie que leurs besoins seront pris en compte. Elle a ainsi proposé la mise en place d’une plateforme afin que les femmes jouent un rôle de veille pour la résilience.
Mme Bouaré Bintou Founé Samaké s’est réjouie de cette rencontre avec les femmes du pays. Sa façon de comprendre le leadership féminin est d’amener à pouvoir évaluer, gérer et résoudre les problèmes des autres. De son avis, depuis au lycée, elle a commencé à rassembler ses camarades. Pour ce qui est du rôle des femmes dans la culture de la paix, dira-t-elle, les femmes sont les protagonistes de la paix, elles ont la solution pour mieux gérer, chose qui entre d’ailleurs dans leurs tâches quotidiennes, ‘’la gestion de la famille’’.
Des témoignages poignants faits par des femmes ont sanctionné cette rencontre.
Mariétou KONATE