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La durée de l’opération Barkhane est à compter en « dizaine d’années »

François Hollande a débuté jeudi une série de visites dans quelques pays devant être couverts par l’opération Barkhane. Une opération qui, selon le général Desportes, durera plus d’une « dizaine d’année ».

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Le général Vincent Desportes, après une riche carrière opérationnelle, s’est orienté vers la réflexion stratégique. Ancien directeur de l’école de guerre, il est professeur de stratégie à HEC et Sciences po.

Selon lui, l’opération Barkhane est « un dispositif qui est là pour longtemps, voire très longtemps. » Pour avoir une idée de sa durée, il pense qu’il faudra « plutôt compter en dizaine d’années qu’en années » compte tenu de l’instabilité régnante dans la vaste zone que l’opération va couvrir.

Annoncée par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 13 juillet, la nouvelle opération militaire remplace Serval qui a été lancée le 11 février 2013 pour empêcher la progression des islamistes dans le nord du Mali. Elle concernera, en plus du Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Pas moins de 3000 hommes seront mobilisés à cet effet.

Mais pour le général Desportes ce nombre est insuffisant pour atteindre les objectifs de la mission même si elle sera « conduite à base de renseignement et puis de frappes ».

Le renseignement : un point clé de Barkhane

L’analyse du général Desportes est partagée par Jean-Christophe Notin, auteur de « La Guerre de la France au Mali » et spécialiste de l’armée française, qui pense également que l’opération Barkhane est « hélas bien partie pour durer des années ».

Ce spécialiste des interventions extérieures de la France place la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) au centre du nouveau dispositif français dans le Sahel. Pour lui, Barkhane « reprend ce qui a le mieux fonctionné au sein de l’opération Serval, c’est-à-dire la synergie, inédite dans son intensité et son efficacité, entre d’un côté les renseignements français, et de l’autre des moyens militaires d’intervention: forces spéciales, moyens de frappe (avions, hélicoptères). »

Selon Jean-Christophe Notin, « le renseignement sera essentiel » pour Barkhane :

« La DGSE ne fait pas partie stricto sensu de l’opération Barkhane, mais elle a mené des opérations formidables avec les forces spéciales durant l’opération Serval et poursuivra sa participation. Son action consiste à mettre en place un réseau de sources suffisant pour faciliter le travail d’interception, d’écoutes satellitaires. Le tout en coopération avec les services de renseignement de tous les pays concernés par le djihad sahélien.

C’est de la sorte que la DGSE parvient à identifier à quoi ressemble la personne qu’elle traque, où elle se déplace, avec qui, dans quel pick-up, etc. »

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