En lieu et place de la confrontation attendue par nombre d’observateurs après les effets de manche dans le ciel de Kidal, les choses bougent plutôt si vite entre le pouvoir des colonels et la CMA qu’on peut espérer le coup d’accélération que l’Accord n’ait jamais connu par le passé. Dans le domaine notamment de la conjonction des efforts contre l’insécurité.
C’est l’impression qui se dégage, en tout cas, d’une récente sortie du chef d’Etat-major général des armées invitant la CMA à se rejoindre à l’armée régulière pour combattre ensemble le phénomène. Le schéma n’est pas un fait nouveau, d’autant qu’il figure bel et bien parmi les préconisations de l’APR. Sauf que son application achoppe justement, entre autres, sur les modalités de mise en œuvre des forces armées reconstituées, à cause probablement d’une équation insoluble en la matière. Il s’agit, en clair, des connexions évidentes selon lesquelles la CMA et le CSP – PSD se présentent comme des vases communicants, ni plus ni moins, de la tendance djihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali. L’insécurité étant indissociable des groupes terroristes, il parait impossible à l’évidence de l’affronter ensemble quand l’ennemi n’est pas commun.
Le Témoin