Hamidou Waïgalo, est le chef département Aménagements à la direction nationale de l’hydraulique. Il explique que le niveau actuel de la montée des eaux alerte sur des risques élevés de débordement de l’eau du fleuve à Bamako et dans les régions de Segou, Mopti. Selon lui, le niveau d’eau a dépassé 7 mètres à Banankoro, à l’entrée du fleuve Niger au Mali. « La côte à Bamako était de 4 m 08 cm. À Koulikoro, aussi, le niveau d’eau était de 5 m 90 cm à la même date », indique M.Waïgalo. « Des côtes d’alerte des stations de Ségou jusqu’à Mopti, on remarque que dans toutes ces stations, le niveau a déjà dépassé les zones de risque de débordement », ajoute-t-il. D’après le patron du département d’Aménagements, « s’il y a trop d’eau, ça veut dire que les connecteurs ne veulent plus déboucher sur le fleuve. C’est le phénomène contraire ».
Du jamais-vu
Cette crue du fleuve a provoqué de grandes inondations dans certains quartiers du district de Bamako et dans les régions de Mopti et Segou. Dans toutes ces localités, la crue de cette année a dépassé les attentes. « Ici à Mopti, on souffre beaucoup avec la crue et les enfants sont les plus touchés. Ils peuvent se noyer ou tomber malades à tout moment », se préoccupe un riverain. « L’eau du fleuve a atteint un très haut niveau ici à Ségou. Nos jardins sont submergés, et nous sommes à court de solutions, l’eau risquant à tout moment d’entrer dans nos habitations », témoigne un habitant de Segou.
Selon la direction générale de l’hydraulique, la montée des eaux de cette année a déjà dépassé, celles des deux années de référence de crue notamment 1967 et 2018.