La Cour Pénale Internationale (CPI) revient sur sa décision. Au soir du mercredi 16 janvier 2019, la CPI a suspendu la remise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Les deux hommes doivent maintenant « rester sous la garde de la CPI » jusqu’à ce que l’appel du parquet soit entendu.
Cette décision a été prise par la Cour d’appel, suite à la requête du procureur. En effet, le procureur souhaite que les deux détenus restent à la disposition de la CPI jusqu’à ce que sa demande soit entendue.
Deux verdicts le même jour
En milieu de journée, la Chambre de première instance avait rejeté la demande de suspension de détention de l’ex-président et de son ministre, ordonnant leur libération immédiate.
« Quand il a déposé son appel aux alentours de 20 h, le procureur a confirmé qu’il voulait une suspension de la libération, le temps que la chambre d’appel se prononce sur le fond et c’est ce point-là que la chambre d’appel a accepté. Cette décision sur le fond est attendue ce jeudi après-midi ou vendredi ou dans les jours prochains », explique Stéphanie Maupas, journaliste à France 24 depuis La Haye.
Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Selon les enquêtes, les violences dont ils étaient accusés ont fait plus de 3 000 morts en cinq mois.
En Côte d’Ivoire, M. Gbagbo est toujours sous le coup d’une condamnation à vingt ans de prison qui date de janvier 2018 pour crimes économiques. Il est cependant peu probable que la police ivoirienne tente de l’arrêter s’il rentre au pays.
« La décision de revenir » en Côte d’Ivoire « lui appartient », a annoncé mercredi le gouvernement ivoirien, après avoir appelé dans la journée « l’ensemble des populations au calme, au pardon et à la réconciliation ».
Emeraude ASSAH
Source : Afrikmag