Le coin du voile se lèvent sur le très énigmatique épisode des sanglants affrontements de Kidal en Mai dernier. La commission parlementaire mise en place pour l’éclairer travaille d’arrache pied pour clore son enquête. Celle-ci consiste à soumettre à l’interrogatoire, sous le magistère du poulet à la retraite, Niamé Kéïta, à de nombreux spécialistes, dont le lien avec l’affaire va édifier les parlementaires sur les tenants et les aboutissants de cette scabreuse affaire. La série d’interrogatoires devrait s’étendre au Premier ministre, Moussa Mara. Mais, la commission hésite pour l’heure à presser de questions le chef du gouvernement avant qu’il ne quitte la Primature. Les dépositions antérieures convergent massivement vers une nette responsabilité du Pm dans l’aventure ayant coûté la vie à des dizaines d’éléments des forces armées et d’administrateurs civils. Interpelé sur la question, Moussa Mara pourrait être perçu comme un bouc émissaire, une manœuvre du parti majoritaire, pour précipiter son départ du gouvernement.
Chef de l’opposition
De nombreux observateurs sont confus. En tout cas, ce statut-ci revient de facto au leader du parti le plus représentatif de l’opposition. Il appartient donc à Soumaïla Cissé de l’Urd, le parti dont il est le leader de fait sans en être le président, ni le dirigeant d’une quelconque structure. Au-delà de la conformité sur les principes républicains, la palme de la densité revient plutôt au patron de la formation beaucoup moins représentative mais manifestement plus active dans le rôle d’opposant. Il s’agit de Tiébilé Dramé du Parena ou de Djiguiba Kéïta, alias PPR. Depuis qu’ils ont fait le choix d’être aux antipodes du régime pour ses connexions antérieures avec les putschistes, le parti du Bélier blanc compense sa faible représentativité par une dérangeante vivacité sur laquelle il est inégalable pour l’heure.
Récidive au bagne de Bamako
Là-bas, dans l’enfer des hommes damnés, le changement de régisseur n’entraîne aucun changement. Les oiseaux de mauvais augure chantent acapela un semblant de rigueur basé sur le filtrage corsé des visiteurs. Aucune nouvelle mesure ne pointe à l’horizon quant à la prévention des évasions. Il arrive que la Maison centrale d’arrêt plonge dans la pénombre privant pendant des lustres les matous tout droit de regard sur les prisonniers. Y végètent pourtant des patients plus dangereux qu’Ag Wadossen, le fugitif finalement retrouvé à Bamako après son évasion organisée depuis son trou à rats dans l’enfer des morts-vivants.
Remaniement en janvier
Plusieurs fois enterré, le remaniement ministériel tant attendu et réclamé, à cor et à cri, peut intervenir en janvier. C’est ce que le président de la République a confié à ses proches. IBK crédite du coup la thèse selon laquelle le changement de gouvernement est étroitement lié au résultat du dialogue malien en bouclage actuellement dans la capitale algérienne. Quant à l’ampleur des bouleversements y afférents, ils relèvent d’une épreuve énigmatique. En plus, le départ de Mara redevenu hypothétique allonge la liste de ses remplaçants. On cite désormais le nom de Modibo Kéïta parmi les futurs potentiels occupants de la Primature.
Mariko otage du Rpm
Le député Oumar Mariko, élu deux fois à Kolondiéba, est en train de passer à côté de sa vocation et de son histoire parlementaire très collée au peuple. Pendant que le peuple s’interroge sur les surfacturations et les marchés douteux passés entre véreux de la République, il se sent, en bon otage, obligé de s’illustrer par une posture pour laquelle il n’a jamais habitué l’opinion : le silence ou la flagornerie. Que le secrétaire général de Sadi porte une camisole de force, enfiler un manteau qui ne lui sied pas, c’est son affaire. Mais, personne ne saurait affirmer que c’est une position de faiblesse. En clair, Oumar Mariko est l’otage du Rpm et le demeurera aussi longtemps qu’il traînera des casseroles, des tracasseries judicaires visant à lever son immunité pour très long séjour en taule, tous frais pays par le contribuable. Tout peut arriver à tout moment. L’autre disait que le bon politicien n’a pas de fidèles amis. Il ne connaît que ses intérêts bassement terrestre.
Gouvernement du Faso
Le gouvernement de transition du Burkina Faso prend service après plusieurs jours d’intenses tractations. La Défense et l’Intérieur reviennent à des militaires. Le lieutenant-colonel Issac Zida cumule le poste de Premier ministre avec celui de ministre de la Défense. Tandis que le président de la transition; Michel Kafando, occupe le poste de ministre des Affaires étrangères.
Général Ebola
Le temps des inspecteurs diagné waati n’est pas belle à conter. Il rappelle la généreuse distribution de grades à la police à la manière des bonus sans fil. C’était sous la transition. Avec IBK, c’est au tour des officiers de l’armée de profiter de sa générosité. Malgré la salve de critiques sur l’augmentation exponentielle de leur nombre sous le régime défunt d’ATT, le Malien ne finit pas de compter ses généraux. Le nouveau président vient d’en distribuer, à son tour, à la pelle. Parmi les heureux bénéficiaires figurent comme par hasard l’actuel chef de la Sécurité d’Etat, non moins ancien chef de la garde rapprochée du chef de l’Etat, lors de son passage tumultueux à la présidence de l’Assemblée nationale. Semblablement aux généraux galonnés à contre-courant des performances des forces armées, la nomination de Moussa Diawara rime également avec navigation à vue, à contre-sens, à la Sécurité d’Etat myope comme une taupe au point que le virus Ebola à déjouer deux fois sa vigilance à la frontière. Que dire de l’exploit d’Ag Wadossen à la Prison centrale ? Les régimes passent, les mêmes pratiques grégaires reviennent au galop.
Orange pourrie
Orange fuit ses responsabilités. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Orange Money se fout de ses aimables clients chasseurs d’informa- tions relatives à leur incompréhensible compte mobile virtuel. De fait, Orange Money crée des frustrations. Au service mobile money sis à l’immeuble Cfao au lugubre village Aci, les employés éconduisent les sociétaires. Lorsqu’un client s’y rend pour avoir des explications sur son compte, il ronge ses ongles dans le hall, déverse dans son cœur un torrent de larmes et étanche sa soif avec sa salive. Car, les gus de la sécurité campent sur le fait qu’il «faut un nom (bras long). Orange ne reçoit pas n’importe comment et n’importe qui».
Orange pourrie (Bis)
Comment comprendre qu’Orange Money ne reçoit un abonné que sur »recommandation » ? Le client tourne en boucle depuis toujours dans le labyrinthe de l’agence principale sans gain de cause. La paresse des agents teintée de négligence atteste que le bureau central d’Orange Money n’est rien d’autre qu’une télé hypocrisie. Vivement le changement d’attitudes et l’avènement du professionnalisme dans les relations avec la clientèle. Son rival Mobi Cash du groupe Malitel arrive d’ailleurs en force. Il commence par une coupe claire. En 2015, lorsqu’il prendra son envol, les indésirables employés d’Orange Money recrutés sous la pression des bras longs s’en prendront à eux-mêmes. Vive la concurrence !
Feu rouge
Patrouilles Minusma
Pour la protection et la sécurisation des civiles, la police de la Minusma effectue depuis quelques mois des patrouilles fluviales dans la région de Gao. Vu l’intérêt socio-économique que représente le fleuve Niger dans la région, ladite police, avec l’appui de l’unité fluviale du contingent bangladais, renforcer le sentiment de sécurité de la population afin d’être à leur écoute.
Feu orange
Président du Faso
Le Burkina Faso a un nouveau chef de l’Etat intérimaire, le diplomate Michel Kafando, tournant ainsi la page du régime militaire qui a dirigé le pays pendant seize jours après la chute de Blaise Compaoré. Après une nuit de tractations, ce vieillard de 72 ans, a à peine cillé à l’annonce de sa nomination en présence des deux autres candidats retenus par le «collège de désignation», l’ex-ministre de Thomas Sankara, Joséphine Ouédraogo et le journaliste Cherif Sy.
Feu orange
Air du temps
En France, finies les recherches infructueuses du formulaire ou les croquis approximatifs de l’accrochage entre les véhicules Dès décembre les automobilistes effectue leur constat amiable via smartphone. Le constat électronique reprend le principe de la version papier par le canal d’une application téléchargeable sur iOS (Apple) et Android. Il complète le constat papier. Ainsi, l’assuré peut pré remplir ses données personnelles : état civil, numéro d’immatriculation, type de véhicule… Certainement, le Mali sera dans l’air du temps.