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La CMAS a raté sa vocation: Mahamoud Dicko doit des explications aux musulmans du Mali

En considération des objectifs qui avaient été annoncés pour la création d’un mouvement à connotation religieuse et qui prendra ensuite le nom de ‘’Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants’’ (CMAS) sous le parrainage de l’imam Mahmoud Dicko, et vu les actions entreprises et posées au nom dudit mouvement, on serait tout simplement porté à affirmer, sans ambages, que ce mouvement en question a tout simplement raté sa vocation.

Signalons que c’est à l’approche de la fin du second mandat de Mahmoud Dicko à la tête du HCIM, que s’est posée la question de savoir, quelles seront les attributions de ce fervent défenseur de l’islam, à partir du moment où il ne tient plus les rênes de la faitière des musulmans au Mali ? Et c’est justement là qu’a germé l’idée de lui trouver un terrain d’action pour qu’il ne reste pas dans l’anonymat et qu’il continue de porter le flambeau de la moralisation de la société malienne, du sommet à la base. A vrai dire, l’initiative de la création de ce nouveau mouvement n’émane pas personnellement de Mahmoud Dicko, lui-même. Ce sont plutôt ses collaborateurs qui en ont décidé et lui ont fait la proposition mais qu’il n’a pas acceptée automatiquement avant de s’offrir un temps de réflexion et aussi de prendre avis et conseils auprès de qui de droit.

En tout cas, selon les espérances de la ‘’Umma’’ islamique au Mali, ce nouveau mouvement aurait eu le mérite de toujours donner l’occasion et la possibilité au charismatique imam Mahmoud Dicko de faire entendre la voix des musulmans maliens sur le théâtre national et international. Bien que ce soit là une espérance tout à fait légitime, la suite des choses a été jonchée de pratiques inconvenantes par certains acteurs qui se prévalent du manteau de la religion musulmane pour tenter d’assouvir leurs ambitions politiques. C’est ainsi qu’un des principaux lieutenants de l’Imam Dicko a joué à ‘’l’équilibriste’’ en entraînant lentement, mais sûrement, le mouvement à connotation musulmane parrainé par l’Imam Dicko, dans le jeu politique. S’il est vrai que les actions qui favorisent ce glissement de la religion vers le politique est loin d’honorer leurs auteurs, il n’en demeure pas moins vrai cependant que l’Imam Dicko, lui aussi, y a vu son image sérieusement écornée.

Le jugement prédominant dans l’opinion nationale est que le mouvement de Mahmoud Dicko, à savoir la CMAS, a tout simplement échoué dans ses entreprises et à cet effet, par respect à l’endroit des populations en général et des musulmans en particulier, le parrain doit des explications à l’opinion nationale.

En effet, si un mouvement qui avait été annoncé pour œuvrer dans le domaine de la moralisation de la société avec en filigrane la perfection de l’éducation sociale et sociétale de la jeunesse se retrouve subitement dans le sérail politique, il y a vraiment de quoi à être appréhensif. Le moins que l’on puisse dire est que la CMAS, que d’aucuns parmi les observateurs percevaient comme potentiel interface entre la communauté musulmane et le pouvoir d’Etat, est loin d’être dans des bonnes dispositions pour bénéficier de la confiance de la communauté musulmane du Mali.
Et les récents soubresauts qui se constatent en son sein, ne sont pas sans conséquence sur sa cohésion. Ce malaise qui met à nu l’incompréhension entre les dirigeants de la CMAS, a plutôt trouvé sa raison dans les différentes tentatives de glissement du religieux vers le politique.

Une option qui jure, à tout point de vue, avec les objectifs qui sont censés être ceux initialement assignés à la CMAS dont la toute première appellation était : « Mouvement pour la Défense des Valeurs Sociétales et Religieuses ».

Source : Le Soir De Bamako

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