L’Union africaine (UA) et la Chine ont signé un protocole d’accord pour un gigantesque projet d’infrastructures routières, ferroviaires et aériennes destiné à relier les capitales africaines. Pour Zhang Ming, le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, ce projet dont les détails n’ont pas été encore rendus publics constitue “l’accord du siècle”.
L’Union africaine (UA) et la Chine ont signé le 27 janvier à Addis Abeba un protocole d’accord pour un vaste projet d’infrastructures destiné à relier les capitales africaines au moyen d’autoroutes, de trains à grande vitesse et de liaisons aériennes. “C’est le projet le plus important jamais signé par l’Union africaine avec un partenaire”, a déclaré la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, à l’issue de la cérémonie.
L’accord prévoit que la Chine participe à la mise en place de liaisons aériennes en Afrique, “afin d’éviter de devoir transiter par Paris ou par Londres pour se rendre d’une capitale africaine à l’autre”, comme c’est entre très souvent le cas, a expliqué le vice-ministre des Affaires étrangères chinois, Zhang Ming.
“Ce projet marque le coup d’envoi de la réalisation de l’agenda 2063”, date fixée par l’UA pour la mise en place d’une Afrique unifiée et prospère, a indiqué Dlamini-Zuma, refusant toutefois d’évoquer les modalités de financement de ce projet pharaonique – sur lequel des “équipes travaillaient déjà”. Un noyau d’experts a déjà été mis en place pour travailler sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse, les liaisons aériennes et l’industrialisation avec des équipes présentes déjà dans les pays où ce projet va démarrer, a-t-elle ajouté.
Accord du siècle
Aucun détail supplémentaire n’a été donné sur les infrastructures envisagées. Qualifié cependant par le représentant chinois “d’accord du siècle”, ce projet va permettre à la Chine de rafler d’importants contrats et d’imposer encore un peu plus sa présence en Afrique. Des lignes de chemin de fer reliant la capitale éthiopienne Addis Abeba et Djibouti, Nairobi et Mombassa au Kenya et des villes de la côte nigériane sont déjà en cours de construction par des entreprises chinoises.
En gage de “l’amitié sino-africaine”, Pékin avait offert à l’UA son monumental siège à Addis en 2012, pour un montant de 200 millions de dollars.
Source: Jeune Afrique