Après le premier round des négociations entre la CEDEAO et les putschistes la semaine dernière soldé par quelques accords sur certains points, la CEDEAO vient de se prononcer hier jeudi par un communiqué.
En effet, hier jeudi 27 août 2020, la CEDEAO a précisé sa position par un communiqué de la présidence nigériane dans la crise malienne. Selon le communiqué, la CEDEAO dit être prête à consentir à une transition qui durerait jusqu’à un an. Elle « trouverait acceptable » l’idée d’un « gouvernement par intérim dirigé par un civil ou un militaire à la retraite » pour une période de transition de « six, neuf, ou douze mois » au Mali, avant l’organisation d’élections dans le pays.
Un délai d’un an maximum, alors que les militaires souhaiteraient, eux, « rester au pouvoir » pendant « trois ans » avant la tenue d’un scrutin, selon les déclarations de la présidence nigériane.
Le même communiqué précise que le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan ainsi que sa délégation ont pu rencontrer l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci a été libéré ce jeudi par les putschistes.
Les militaires au pouvoir à Bamako réclament également la levée des sanctions prises avant le coup d’État, une décision qui « est entre les mains des chefs d’État de la CEDEAO », a rappelé Goodluck Jonathan.
Pour rappel, les émissaires de l’organisation sous régionale ouest africaine et le CNSP n’avaient pas réussi à se mettre d’accord avec les putschistes sur l’organisation de la future transition au Mali. Pour la junte, la question de la transition devrait normalement être discutée entre Maliens.
Bourama Kéïta
LE COMBAT