Dans une vidéo diffusée sur Web-télé et OM-Télévision, l’ancien ministre d’IBK, et non moins président du CNID et candidat à la presidentielle, Me Mountaga Tall répond aux critiques qu‘IBK lui a indirectement adressées lors de sa visite à Ségou du 24 au 26 avril 2018. Me Tall prévient, d’emblée, qu’un cabri dérangé mord. À ses dires, à Segou, IBK, sans le nommer, l’a traité de traître, d’assoiffé de pouvoir et même de mécréant. « Lorsque de telles injures vous sont adressées dans votre ville natale, vous devez répondre, dit Me Tall. Cependant, ma réponse à IBK se fera avec tout le respect que l’on doit à un aîné car IBK est mon ainé. Mais je lui dirai la vérité.
Je dirai à IBK qu’on dit de quelqu’un qu’il est ingrat lorsque vous lui offrez quelque chose. Je ne dois rien à IBK ni sur le plan matériel, ni sur le plan de la dignité. Le jour où j’entrais dans le gouvernement, je l’ai fait pour sauver mon pays. Je n’avais jamais pensé un instant qu’un citoyen, de surcroît président, pouvait penser que le pouvoir était un partage de gâteau. Or, au moment où je pensais venir dans un gouvernement aider mon pays à sortir de la crise, lui IBK pensait à un partage de gâteau. Ce qui porte à croire qu’IBK nous avait invités à prendre notre part du gâteau national et à nous taire à jamais. Il y a, certes, eu des incompréhensions entre nous, mais ce n’est pas une preuve d’ingratitude.
Alpha Oumar Konaré a nommé IBK conseiller diplomatique à la présidence, ambassadeur en Côte d’Ivoire, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre et président du parti présidentiel. Lorsqu’IBK a quitté le gouvernement, il a tourné le dos au parti présidentiel et nous a rejoints à l’Assemblée pour combattre Alpha Oumar Konaré. Il a même crée le mouvement«Alternative 2002». De cette date à nos jours, il n’a plus adressé la parole à Alpha Oumar Konaré. Quand c’est lui, c’est normal et lorsque c’est quelqu’un d’autre, il parle de traîtrise !
IBK avait un ministre dans le gouvernement d’ATT et pourtant, il a été candidat contre ce dernier et c’est normal. Mais lorsqu’il s’agit des autres, ce n’est pas normal! Je tiens à préciser que lorsque j’entrais dans le gouvernement, il n’y a jamais eu de promesse de soutien à un 2ème mandat d’IBK. J’ai décidé de quitter le gouvernement parce que la trajectoire que prenait la gestion du pays ne me plaisait pas. IBK aime à dire que nous fûmes quand d’autres n’étaient pas. En effet, dans le mouvement démocratique, je fus avant lui; député, je le fus avant lui. IBK va jusqu’à dire que je suis un assoiffé du pouvoir. Je demande qu’on se respecte dans ce pays! Plus grave, il envoie le débat sur le terrain religieux en parlant de son pèlerinage à la Mecque. Sur ce point, je dirai que j’ai été à la Mecque plusieurs fois avant lui et avant que je ne sois au pouvoir. ».
Transcrit par Abdoulaye Guindo
Procès-Verbal