La Région de Koulikoro est confrontée à des conflits de diverses natures
La cérémonie de lancement du Projet d’appui à la paix et à l’entente sociale dans les Cercles de Koulikoro et Banamba s’est déroulée jeudi dans la salle de conférence du gouvernorat. L’événement était présidé par le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur Sofiana Maïga en présence du président du conseil régional et du président de la coordination régionale des ONG Amadou Guèye.
La coordination régionale des ONG (CR ONG) de Koulikoro avait préparé et soumis son projet à l’appel à propositions qui a reçu un financement du programme harmonisation et innovation au bénéfice des initiatives de la société d’utilité sociale (HIBISCUS), le 30 mars 2018.
La Région de Koulikoro est confrontée à des conflits de diverses natures qui ont trait essentiellement à la gestion des terres, à l’exploitation artisanale de l’or, aux conflits post électoraux et aux conséquences du découpage administratif des communes dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation. à ces conflits récurrents vient s’ajouter la menace djihadiste qui a entraîné la fermeture de plus de 20 écoles dans les Cercles de Nara et Banamba et récemment les écoles de Fassobougou et de Térémambougou dans la Commune de Nyamina dans le Cercle de Koulikoro.
Ces conflits compromettent dangereusement le développement économique et social de ces collectivités, dont chacune est confrontée sempiternellement à la gestion des situations conflictuelles entre différents acteurs. Aussi les élus n’ayant pas reçu de formation, ne disposent pas d’outils de prévention et de gestion des conflits. C’est dans ce souci que la CR ONG a initié ce projet de six mois d’un montant de 10 millions de Fcfa pour renforcer les capacités des acteurs de Koulikoro et de Banamba dans leurs démarches de prévention et de gestion non violente des conflits.
Le coordinateur de la CR ONG Youssouf Fomba et point focal du programme HIBISCUS a présenté le projet, ses objectifs, ses bénéficiaires et les actions à entreprendre. Les échanges qui ont suivi, ont permis une meilleure appropriation du projet par les différents acteurs à savoir les organisations de femmes et de jeunes, les élus communaux, l’Association des municipalités du Mali (AMM), le Réseau des communicateurs traditionnels (Recotrade), les médias locaux et les autorités administratives.
Amadou Maïga
Amap-Koulikoro
Source : L’ESSOR