Le gouverneur de la Région de Mopti, le général de Brigade, Abdoulaye Cissé, accompagné du chef d’état major de l’Armée de terre, le général Keba Sangaré, du chef de la Légion de la gendarmerie de Mopti, du directeur régional des Douanes et du président du Conseil régional, est arrivé, mardi, à Koro, dans le cadre d’une visite de terrain, a constaté l’AMAP.
La délégation s’est, d’abord, rendue dans le village de Bih, à la frontière avec le Burkina Faso, pour constater les dégâts causés au pont dynamité par des terroristes, avant de tenir une conférence de cadres avec les chefs de services techniques et les forces vives de Koro.
Le gouverneur a informé les populations, après les avoir remercié pour leur accueil, que toutes les dispositions seront prises pour réparer le pont détruit, afin de reprendre, au plus vite, le trafic routier sur ce tronçon. Il a indiqué que l’entreprise chargée de l’exécution des travaux traine encore le pied et n’est pas encore arrivée sur le site, alors que l’endroit est sécurisé par les Forces armées maliennes (FAMa), depuis plus d’une semaine.
Il a instruit à l’entrepreneur d’être sur le terrain « dans 48 heures, au risque de perdre le marché au profit d’un autre ». Selon lui ce corridor rapporte beaucoup sur le plan économique à la région, il n’y a pas de raison que les travaux trainent.
Sur le plan sécuritaire, il a invité les populations à collaborer avec les FAMa, en donnant des informations fiables. Il a, surtout, déploré que, parfois, au lieu que des informations relatives aux attaques viennent des villages pour le niveau régional, c’est Bamako qui appelle pour signaler que tel village est attaqué ou tel autre est sous menace. Il a demandé aux populations de donner les informations aux autorités administratives locales qui se chargeront de remonter au niveau régional, après vérification.
Quant au général Kéba Sangaré, il est, également, revenu sur la nécessité de fournir des informations fiables à l’Armée. Il a dit que dans de nombreux cas signalés, quand les hommes arrivent sur le terrain, ils trouvent que l’information sur l’attaque des villages n’est pas fondée. « Cela fatigue beaucoup les hommes. L’Armée est présente auprès des populations et continuera à être présente auprès d’elles pour assurer la sécurité des personnes et de leurs. Mais elle a, surtout, besoin de la collaboration de cette population pour mener à bien ses différentes missions » a-t-il conclu.
La délégation a quitté Koro pour l’étape de Bankass où elle tiendra, aussi, une rencontre de cadres sur les questions liées à la sécurité.
MN/MD
(AMAP)