L’ancien arbitre international, Koman Coulibaly, a aidé Youssouf Diallo à intégrer le milieu de l’arbitrage en 2008. Il raconte. «En 2008, après la CAN au Ghana, nous sommes partis en formation en Suisse dans le cadre de la sélection des arbitres pour la Coupe du monde 2010.
La FIFA a dit qu’il faut professionnaliser le football et que cela doit commencer par les arbitres. L’environnement des arbitres doit être professionnalisé. Les arbitres doivent voir leur préparateur, leur médecin, etc. à l’époque, c’est Idrissa Kouyaté qui me suivait, mais il était en France pour un traitement et il ne pouvait pas suivre la formation. J’ai expliqué la situation à Amadou Diakité (ancien président de la Fédération malienne de football et ancien membre de la CAF, ndlr) et j’ai donné le nom de Youssouf Diallo qui est allé ensuite en Suisse pour une autre formation.
«à son retour, il a élaboré un programme de préparation et s’est chargé de transmettre mes performances à la FIFA. Avec lui, je m’entraînais matin et soir. Youssouf Diallo a beaucoup souffert pour nous. Souvent, on travaillait jusqu’à 22h, voire 23h. Il nous suivait jusque dans la salle de musculation du stade Modibo Keïta. Il aime ce travail et c’est sa passion. Quand certains voient les gens au sommet, ils pensent qu’ils sont arrivés là par hasard. Ce n’est pas le cas de Youssouf Diallo qui a d’autant plus de mérites que les instructeurs physiques ne bénéficient pas de salaires». Cette situation ne devrait plus durer longtemps, puisque selon Koman Coulibaly, la Fifa a exigé à chaque pays de créer le département de l’arbitrage et «avec cette politique, ils (les instructeurs physiques, ndlr) auront des salaires».
L. M. D.