Pour la première fois la commission mixte de sécurité s’est rendue a Kidal ce dimanche 23 juin. Cette commission, créée par l’accord préliminaire signé au Burkina faso compte quatre officiers des forces de defense du Mali, quatre membres des deux mouvements touaregs, le MNLA et le HCUA ainsi que des militaires représentant la Misma, la force française Serval, le médiateur burkinabé et l’Union africaine. La délégation n’est restée que quelques heures sur place suscitant une petite manifestation de femmes et de jeunes a l’aéroport.
Des responsables touaregs affirment ne pas avoir été prévenu de l’arrivée des membres de la commission mixte de securite mais cela n’a pas empêché une première prise de contact sur le terrain a Kidal. Tout le monde s’est réuni pour discuter des modalités de cantonnement des combattants du MNLA et du déploiement de l’armée malienne.
« La réunion d’aujourd’hui est fixée sur les conditions de cantonnement des combattants à Kidal, explique le colonel Alghaimar du MNLA, membre de cette commission mixte. Il s’agit de savoir le nombre de combattants et la qualité d’armements à cantonner. Il y a l’eau, l’électricité, etc. Nous avons soumis cela à la commission, et nous allons officialiser cela lors de la prochaine réunion d’ici trois à quatre jours. »
Compétition avec les militaires maliens
Les casernes en bon état disposant par exemple de l’eau et de l’électricité ne sont pas nombreuses a Kidal, d’où la compétition avec les militaires maliens pour obtenir les sites les moins mal lotis. Les deux camps ne se sont pas encore mis d’accord.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé d’accord définitif sur ces casernes, admet le colonel Alghaimar. Il faut dissiper ça pour préparer d’autres casernes. Je pense que tout cela sera résolu lors de la prochaine réunion. »
Outre le cantonnement des combattants touaregs et l’installation de soldats de l’armée malienne il faudra loger egalement la future force de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Un premier contingent de militaires béninois a rejoint Kidal ces dernières 48 heures par avion et par voie terrestre.
Des informations font état du départ de combattants touaregs de Kidal pour échapper au cantonnement prévu par l’accord préliminaire signé au Burkina. Le colonel Alghaimar affirme ne pas être au courant.
Membre du MNLA et de la commission mixte de sécurité
Il y a des combattants qui sont dans la ville, et qui devaient être cantonnés dans d’autres régions. Or tous les combattants préféraient se rapprocher où il y avait leurs familles, dans leur zone.
Par RFI