Cette décision a été prise au cours de la quarante-sixième session ordinaire de la Commission Technique de Sécurité tenue, le jeudi 6 février dernier à Bamako. Selon les responsables de la CMA, rien ne s’opposera à ce déploiement de l’armée malienne à Kidal. La « CMA » coordination des mouvements de l’Azawad qui contrôle la ville de Kidal dit n’avoir aucune objection à ce retour de l’armée. Ses responsables affirment que les rôles et responsabilités de chaque partie ont été définis. Selon le porte-parole Mohamed Ould Mahmoud «Kidal a toujours été prête à recevoir l’armée reconstituée. Ça n’a jamais posé de problème. Toutes les populations de l’Azawad et la population de Kidal sont prêtes pour recevoir cette armée reconstituée ». Pour la CMA « ce n’est que le MOC qui a été transformé en armée reconstituée. Il n’y aura aucun problème pour la recevoir à Kidal ». Ce déploiement de l’armée reconstituée se fera progressivement, région par région, nous confie le porte-parole de la CMA Mohamed Ould Mahmoud. « C’est prévu par l’accord. C’est des choses consensuelles sur lesquelles les parties se sont entendues. Par conséquent il n’y a pas de problème » a-t-il expliqué. Et Mohamed Ould Mahmoud de préciser que «la CMA n’a jamais déduit ce qu’elle a accepté ou ce qu’elle a décidé avec les gens » Pour le ministre malien des affaires étrangères, de la réussite de ce déploiement découlera du retour de l’administration malienne et des services sociaux de bases à Kidal.
Tombouctou :
Plusieurs blessés dans une manifestation
Le jeudi 6 février 2020 a été une journée très mouvementée dans la ville de Tombouctou. Des affrontements violents ont eu lieu entre des manifestants et des forces de sécurité. Les manifestants qui étaient en rassemblement devant le gouvernorat depuis trois jours ont voulu s’installer dans la cour de l’édifice.
C’est là que sont intervenues des forces de l’ordre. Plusieurs blessés dont certains dans un état grave ont été enregistrés. Parmi ceux-ci on note le président du collectif « Tombouctou réclame ses droits », Ibrahim Adiawiakoye dit IB. Ce dernier et bien d’autres membres de son regroupement, même blessés, ont été arrêtés par les forces de sécurité. Les affrontements ont cessé mais la ville est toujours sous tension.
Rappelons que c’est à la suite de l’enlèvement du véhicule du proviseur du Lycée Mahamane Alassane Haïdara de Tombouctou, le lundi 3 février dernier que les manifestations ont repris.
Koro :
Le poste de l’armée attaqué
Le poste de l’armée dans la localité de Dinangourou, cercle de Koro, région de Mopti a été attaqué, le jeudi 6 février dernier, dans les premières heures de la matinée. Le bilan provisoire fait état de 6 militaires blessés et des motos brûlées. De sources sécuritaires, les assaillants ont aussi enregistré des pertes même si le nombre n’a pas été indiqué. Ce poste a déjà fait l’objet de plusieurs attaques auparavant perpétrées par les éléments du JNIM.
Sahel :
Une nouvelle structure de commandement mise sur pied
Elle sera installée à Niamey (Niger) à proximité du poste de commandement du fuseau centre de la force conjointe du G5 Sahel. L’objectif est de renforcer la coordination entre la chaîne de commandement de la force Barkhane et celle des forces partenaires intervenant dans la zone des trois frontières où sévit l’État Islamique au Grand Sahara.
Cette structure sera composée d’officiers des armées locales mais aussi d’officiers de la force Barkhane. Aux yeux de l’état-major français, le besoin se faisait sentir d’une meilleure coordination et cette structure permettra, indique le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées, de synchroniser les actions au plus près du théâtre d’opérations.
« Il n’y a pas de fusion dans les différentes chaînes de commandement : on reste bien sur une opération Barkhane, on reste bien sur la force conjointe du G5 Sahel. En revanche, il y a un besoin accru de coordination. Et c’est la création de cette cellule qui va permettre d’accroitre la réactivité, en cas d’attaques notamment ; qui va permettre d’accroitre le partage d’informations qui devraient autoriser une meilleure efficacité sur le terrain et notamment dans la région des trois frontières contre l’État islamique au Grand Sahara ».
Mmenaka :
Le président de l’Association des entrepreneurs relâché
Un dénouement heureux pour le président de l’Association des entrepreneurs de Menaka relâché par ces ravisseurs. Il est rentré chez lui, le 7 février dernier, aux environs de 2 h du matin. Selon lui, il n’aurait subi aucune violence. Il avait été enlevé la veille par des hommes armés à bord de motos devant sa porte. Les assaillants l’ont ligoté avant de masquer son visage dit-il. Les causes de son enlèvement restent encore floues.
Banamba :
Arrêt des travaux de la voie Toukoroba-Tamani
Les travailleurs de l’entreprise chargée de la réparation et de l’entretien de la route Toukoroba-Tamani ont été contraints d’arrêter les travaux, 6 février dernier. Ils auraient été menacés par 6 hommes armés à bord de 3 motos. Ces mêmes éléments seraient impliqués dans la fermeture des écoles dans la commune de Toukoroba depuis le début de la rentrée scolaire d’après des sources locales.
Mines :
Hausse de la production industrielle d’or du Mali en 2019
La production industrielle d’or du Mali a augmenté de 7 % en 2019 pour atteindre un record de 65,1 tonnes. C’est ce que rapporte le ministère des Mines qui a publié, le mercredi dernier, de nouvelles données sur les performances du secteur.
Selon Mamadou Sidibé, un cadre du ministère cité par Reuters, cette hausse serait en partie due au lancement de la production d’une mine importante appartenant à la société australienne Resolute Mining. Pourtant, selon les informations d’Ecofin, la compagnie a rencontré des problèmes en 2019 sur sa mine Syama ratant ses objectifs de production annuelle.
Avec les nouvelles prévisions de Resolute Mining qui s’attend à produire 260 000 onces d’or à Syama en 2020 (confirmant la mine comme son actif phare), il ne fait pas de doute que la production industrielle malienne continuera sur sa tendance haussière.
Le Mali est l’un des plus grands producteurs d’or d’Afrique derrière le Ghana, l’Afrique du Sud ou encore le Soudan. Avec une production artisanale estimée à 6 tonnes, ses volumes totaux dépasseraient les 71 tonnes l’an.
Source: L’Aube