Apres la sortie récente d’IBK qui a suscité beaucoup de commentaires, la CMA aussi a commencé à sortir les muscles. Elle a même bombé le torse et durcit le ton : Désormais, l’Adagh, c’est-à-dire l’Adrar des Ifogas, n’est plus accessible à qui le veut.
Dans l’illusion de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, le Mali allait avoir une opportunité pour s’installer définitivement à Kidal. Surtout que des centaines de millions sont payés par mois aux chefs de groupes armés, à la chefferie traditionnelle et aux mille émissaires inutiles alors que le gouvernement de Kidal est toujours à Gao et ne peut aller à Kidal que sous autorisation de ces mêmes ‘’commerçants de sang’’. Malgré cette générosité de la part de l’Etat, les chefs des groupes armés cherchent toujours des occasions pour faire monter les enchères ou plutôt pour intimider le Mali afin d’augmenter leurs ‘’indemnités’’, car la paix ne les arrangent guère. Le Président de la république lui-même a eu à le dire dans son interview accordée à Jeune Afrique. (Dieu sait combien de millions ont été payés pour ça aussi). ‘’La CMA, les chefferies traditionnelles et les notabilités utilisent ce prétexte pour une large diversion.’’ Pour faire croire la véracité de leur cinéma, ils ont fait venir les Touaregs de Kidal, Ménaka, Gao et ceux qui résident à Bamako et les faire croire que le moment est venu de s’unir et empêcher les autres de venir chez eux.
Donc, par l’entremise des autorités traditionnelles et coutumières, la CMA veut interdire définitivement le Mali de venir installer les autorités administratives à Kidal. Une décision indirectement prise lors de la rencontre intercommunautaire des Kal adagh du 3,4 et 5 Juillet 2019. Cette rencontre a regroupé plus de deux cent(200) personnes venues de Kidal, Gao, Ménaka et Bamako. La rencontre était présidée par l’Amenokal de l’Adagh Mohamed Ag Intalla, en présence du coordinateur de la CMA, Alghabas Ag Intalla, l’ancien Gouverneur de la région de Kidal, Egleze Ag Afoni et les représentants du gouverneur et autorités régionales et locales.
Dans son discours d’ouverture, Mohamed Ag Intalla, a exhorté les Kal Adagh à se défaire des liens externes qui les empêchent de s’unir et invité les participants à accorder un intérêt accru à l’éducation de leurs enfants. Une manière de faire croire qu’eux ont la capacité d’assurer leurs besoins et assumer leurs responsabilités en matière d’éducation/instruction.
Désormais donc, la région de Kidal sera mise à l’abri des influences extérieures. Notamment de cette idée ou idéologie importée d‘ailleurs à commencer par l’idée de se réconcilier avec le ‘’Mali’’. Un recul et une mise en échec des efforts moraux, intellectuels, physiques et financiers déployés pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
C’est d’ailleurs une occasion pour le Mali d’alerter l’opinion et la communauté internationale de l’attitude compromettante des chefs des groupes armés de Kidal dans le cadre de la mise en œuvre l’Accord.
B.M
LE POINT DU MALI