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Kidal : Confusion autour de l’arrivée du Gatia

Pendant que des responsables du Groupe d’autodéfense touareg, imghad et alliés (Gatia) évoquait, mardi, un accord entre eux et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) au sujet d’une gestion concertée de la ville de Kidal, voilà qu’un autre son de cloche sonne du côté de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui appelle au départ de «l’envahisseur».

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Hier mercredi 3 février 2016, Alghabass Ag Intalla, chef du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), une des principales composantes de la CMA, a appelé au retrait du Gatia de Kidal, où le mouvement supposé être proche du gouvernement malien était entré la veille sans rencontrer la moindre résistance. En effet, si l’on en croit l’Agence France presse, c’est au cours d’une réunion  que la Coordination des mouvements de l’Azawad a décidé de demander au Gatia de partir de la ville, le temps d’entamer des discussions sur son retour. Selon l’AFP, si des responsables de la CMA étaient d’accord avec l’arrivée du Gatia, d’autres s’opposeraient à la manière par laquelle le groupe d’autodéfense est entré à Kidal, situé au Nord-est du pays. «C’est vrai que le Gatia devait arriver. Mais pas comme ça. C’est une violation de l’accord d’Alger. Ce n’est pas normal. Le Gatia doit sortir de Kidal», aurait déclaré l’un des responsables de la CMA, ajoutant qu’ils ne veulent pas la guerre pour le moment, selon la même source. Cette situation crée d’autant plus la confusion que le Secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahamoud, que nous avons joint par téléphone le mardi avait laissé entendre que l’arrivée de son groupe avait été non seulement discutée en amont, mais que les deux camps s’étaient mis d’accord sur le principe de la cogestion de la ville très convoitée de Kidal.

Il y a lieu de rappeler que les combats entre CMA et le Gatia, à dominante touareg de part et d’autre, se sont poursuivis même après la signature de l’Accord de paix en mai et juin derniers. Mais, ils ont cessé depuis la conclusion de «pactes d’honneur» entre les belligérants le 16 octobre 2015, au terme de trois semaines de rencontre à Anéfis, près de Kidal.

Il faut par ailleurs  souligner qu’au moment où nous mettions sous presse, ni le gouvernement malien ni même l’équipe de médiation internationale n’avait officiellement réagi par rapport à cette situation qui, pourtant, tombe comme un cheveu dans la soupe du processus de paix en cours.

Bakary SOGODOGO

 

Source : Le Prétoire

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