L’opposant Kenyan Raila Odinga a annoncé qu’il prêterait serment le 12 décembre prochain. Une annonce qui ne laisse pas les Etats-Unis sans voix. Ces derniers ont mis en garde le leader de l’opposition Kenyane et l’ont interpellé à renoncer à ce qu’ils qualifient d’anticonstitutionnel.
Sur le site de l’ambassade américaine à Nairobi, Washington a tenu à publier une note dans laquelle il appelle Raila Odinga et l’opposition à se conformer aux lois du pays dans le cas d’une contestation de l’élection présidentielle. Le procureur a pour sa part déclaré ce jeudi 07 décembre que toute tentative d’investiture parallèle sera considérée comme de la trahison.
Après la réélection d’Uhuru Kenyatta à la tête du Kenya en Octobre, Raila Odinga réfute cette victoire qu’il estime usurpée. L’opposant avait alors remis en question les performances et l’organisation de la Commission électorale qu’il accusait d’avoir occasionné des fraudes. Ces remarques avaient alors été confirmées par la Cour suprême qui avait tout de suite annoncé l’annulation des élections, une première en Afrique.
Réorganisée le 26 octobre, la seconde élection avait été boycottée par M. Odinga. Il estime qu’elle a été organisée sur les mêmes bases que la précédente. À présent, son camp qualifie de légitime sa prestation de serment d’Odinga.
Le 31 octobre, Raila Odinga a accordé une interview à l’Associated Press, dans laquelle l’opposant accusait la communauté internationale d’avoir laissé faire la crise électorale au Kenya. Il s’en est pris aux diplomates qu’il a qualifiés d’irresponsables. « Nous, nous parlons d‘élections crédibles, eux (les diplomates), disent que toute élection est OK », a-t-il déploré.
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