Le défunt est un animateur radio de 42 ans. Abdoulaye Monekata, puisse qu’il s’agit de lui, est décédé hier mardi à l’hôpital de Kayes où il avait été amené d’urgence par la police du 2e arrondissement de la ville. Sa famille dénonce ses conditions de détention. La police soutient qu’il était arrivé malade.
Arrêté avec de deux ses frères dans la nuit du 11 juin, à la suite de la marche violente des jeunes de Kéniéba, Abdoulaye Monekata, est décédé le mardi à l’hôpital régional de Kayes. Selon son frère Youssouf Sissoko, il a été bastonné par les forces de l’ordre pendant son arrestation. Il a déploré également les conditions dans lesquelles son frère était détenu avec 49 autres personnes au commissariat du 2e arrondissement de Kayes.
« Ils étaient en surnombre dans la cellule et ils subissaient des traitements inhumains. C’est dans des conditions difficiles qu’il a senti un malaise et a été transporté à l’hôpital. C’est là-bas qu’il est décédé », a déploré M. Sissoko.
En charge de la garde des prévenus dans la destruction des cartes d’électeurs biométrique de Kéniéba, le commissaire du 2e arrondissement de Kayes, a confirmé le décès Abdoulaye, mais il rejette les accusations de sa famille.
« Il est venu malade. C’était le troisième qu’on l’amenait au centre de santé proche du commissariat. Pour les deux premières fois, le médecin nous a dit qu’il pouvait resté en garde à vue. Son état s’est dégradé le lundi matin nous l’avons immédiatement amené au centre de santé. Vers 15 heures le médecin nous a demandé de le transporter à l’hôpital régional compte tenu de son état qui ne s’améliorait pas. C’est là-bas est décédé le mardi tôt le matin », a affirmé le commissaire. Selon lui, les détenus n’ont pas été maltraité au commissariat depuis leur arrivé par la gendarmerie.
« Nous n’avons en charge de leur dossier. C’est la gendarmerie. Comme n’y a pas assez de place à la gendarmerie, des prévenus gardés chez nous. Nous ne sommes ni impliqués de plus près ou loin de ce qui lui est arrivé. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour terminer les circonstances de sa mort », a souligné le commissaire Cissé.
La rédaction