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Kemo et Mimi (II) : le « oui » plein de doutes

Kemo a fait sa demande en mariage mais Mimi, bien que sa famille adhère au projet, a des doutes : et si ce n’était pas lui ?

 

Cette nuit fut longue après la demande en mariage prompte de Kemo. Pour moi, mariage ne rime pas avec plaisanterie ; pour lui, tous les ingrédients (amour, relations intimes et vie de couple) viendraient avec le temps. Dilemme.

La nuit, juste après son départ, mon petit frère mi- jaloux, mi- protecteur m’a demandé qui c’était avec un air menaçant (rire). Je lui ai raconté l’histoire et l’intention de mon invité. Je n’ai pas encore oublié la seule phrase qu’il avait prononcée cette nuit-là : « Eh bien ! parmi tous celui-là est ton mari sans nul doute ».

Implication de la famille

Le lendemain, après avoir cogité toute la nuit, j’ai raconté ma fameuse rencontre à maman qui, au-delà de cette fonction, fait pour moi office de copine. Elle était plutôt enthousiaste et m’a dit sans réfléchir d’accepter. Elle a ajouté que, dans le temps, les mariages se faisaient ainsi et que Dieu ne faisait rien pour rien. Maman m’a demandé d’arrêter de réfléchir et de croire en mon destin.

La nouvelle s’est vite répandue et toutes mes sœurs étaient déjà excitées à l’idée de me voir mariée, et surtout de rencontrer Kemo. Maman a demandé à le voir le même jour pour connaître ses vraies intentions. Quant à moi, le doute s’était installé dans ma tête : me prononcer était plus difficile que je ne le pensais. Mais il le fallait, car j’avais eu droit à une nuit et une journée de réflexion. Et on s’était promis de se revoir le soir pour une première sortie afin de mieux poursuivre la discussion. Kemo en attendait une réponse pour progresser dans sa démarche. En tout cas, l’implication de ma famille allait beaucoup impacter ma décision.

« Oui », malgré les doutes

Dans ma tête, se bousculaient une sarabande de questions auxquelles je n’avais pas de réponse. : et s’il n’était pas sérieux ? S’il avait des caractères que je n’aimais pas ? Pourrai-je l’aimer comme il se doit ? Et ma relation amoureuse (oui, oui j’étais en couple avec un autre), que vais-je en faire ? A la fin de la journée, je me sentais vide et n’avais aucune réponse hormis une seule phrase : « Tout ce qui t’es destiné trouvera le moyen de te rejoindre », pour reprendre Hester Browne. Ma famille m’encourageait à accepter et ma mère me donnait mille raisons. Pour la petite anecdote, ma sœur ainée était tout enthousiaste. Elle trouvait Kemo élégant. La coquine avait eu le temps de jeter un coup d’œil à sa pédicure-manucure (rire). La nuit tombée, on se rendait à l’incontournable Bama Art. Son attention et sa tendresse m’ont captivée pour ne pas dire envoutée. Quand on se séparait cette nuit, j’ai décidé d’accepter et de m’engager. En fin de compte, je reste une battante et je saurai sûrement comment relever le défis d’un mariage rapide, prometteur d’amour et de tendresse.

Investissement et patience

Une semaine plus tard, s’en est suivie une séance de présentation aux différentes familles. Puis, la deuxième semaine, les démarches officielles ont commencé. Pour acter l’accord des deux familles, une petite fête fut organisée pour annoncer officiellement les fiançailles du tout nouveau couple. Ensuite, le grand jour !

Malgré tout, le doute est resté, car tout n’était pas rose et il fallait de la détermination pour mener à bien le projet. D’ailleurs, l’amour et la tendresse ne se sont pas installés d’un coup : il a fallu de l’investissement et de la patience. La suite dans un prochain article.

Source : Benbere

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