Les travailleurs de la société «Diamond cement Mali-SA» (DCM-SA) ne savent plus à quel saint se vouer ! Les employés se disent mal traités, non respectés et non considérés, à la limite, réduits comme des « esclaves ». Selon eux, leur employeur refuse de les mettre dans les conditions pour travailler.
N’ayant pas d’autres choix, ils sont obligés de subir « Nous travaillons dans ces conditions extrêmement difficiles. Nous n’avons aucun respect de la part de la société. Ils nous traitent comme des esclaves » s’indigne, le secrétaire général par intérim Seyba Dagnoko.
Ce qui leur fait plus le mal, c’est le retard des salaires jugés très bas « Nous sommes mal payés ici, mais le minimum que nous avons également vient chaque fois en retard » déplore M. Dagnoko.
La plupart des travailleurs disent ne disposer d’aucun de leurs droits sociaux règlementés par la législation malienne notamment l’inscription à l’INPS. En plus, ils n’ont pas régulièrement les matériels suffisants de protection contre la poussière ou autre gaz.
Dans cette usine ou les expatriés togolais sont nombreux et mieux traités que les nationaux, la frustration des Maliens et Kayesiens est notoire.
Les ouvriers de Gangonterie déplorent autres frustrations et non les moindres : des promesses faites lors de la mise en place de cette usine n’ayant pas été respectées.
A titre de rappel, la société Diamond Cement Mali est une cimenterie intégrée, avec clinkérisation et broyage de ciment, dont une partie à Astro dans le village de Gangontérie, cercle de Bafoulabé et l’autre à l’unité de broyage de Dio-Gare, dans le cercle de Kati. Les deux unités de broyage ont une capacité de production de 1 million tonnes de ciment par an.
A Gangonterie la grogne monte, les ouvriers manifestement en ont ras le bol et tous les jours la situation peut dégénérer. Alors mieux vaut prévenir que guérir !
Niane
Source: Kayes Infos