Les élèves ont repris le chemin des écoles, le lundi 20 mai 2019, dans la Région de Kayes, suite à l’accord conclu, la semaine dernière, entre le gouvernement et les Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016a constaté l’AMAP,
Cette reprise des cours dans toutes les écoles (publiques et privées), intervient à la grande satisfaction des parents d’élèves et des responsables de l’école.« La reprise est vraiment effective à 90 voir 95%. Deux professeurs d’Arts sont hors de la ville de Kayes. J’ai saisi le syndicat par rapport à leur cas. Le syndicat m’a promis que ces enseignants rejoindront leurs postes cette semaine », a déclaré Sidi Ahmed Ag Alhassane, proviseur du Lycée Dougoukolo Konaré de Kayes (LDKK), l’unique Lycée publique de la Cité des rails.
Dans la cour de cet établissement, nous avons rencontré les élèves Habibatou Dème et sa camarade de classe, Korotoumy Siby, de TESCO3 qui s’apprêtaient à retourner à la maison après une matinée bien chargée. « C’est un plaisir pour nous. On était découragée », a commenté Habibatou Dème.
Au-delà de l’enthousiasme que suscite cette « nouvelle » rentrée des classes, après plusieurs mois de grève, certains élèves s’inquiètent du sort qui leur sera réservé à la veille de l’hivernage. « Que faire en cas de pluie ? Et puis le moment est mal choisi car, nous sommes en plein mois de Ramadan », s’interrogent-ils ?
S’agissant des évaluations (compositions et examens), le proviseur du LDKK s’en remet à sa hiérarchie. « Nous allons attendre la décision de notre hiérarchie, notamment l’Académie d’enseignement de Kayes. Pour permettre aux professeurs qui enseignent les matières principales d’achever leurs programmes, nous envisageons de faire remplacer les matières secondaires en vue d’augmenter leurs horaires », a indiqué le proviseur Sidi Ahmed Ag Alhassane.
Avec la reprise des cours, certaines écoles privées pourront reprendre leur souffle, tout en comptant sur une rentrée d’argent. Certains parents d’élèves avaient commencé à refuser de payer les cotisations mensuelles de leurs enfants, sous prétexte « qu’il n’y a pas de cours ».
BMS/MD
Source: AMAP