Une semaine après le mouvement de colère de soldats au camp militaire de Kati contre le chef de l’ex-junte, le général Sanogo, c’est le sauve-qui-peut dans le rang des mutins. Si une trentaine est aux arrêts, d’autres sont toujours en cavale. Ils sont dans la nature et sont vivement recherchés. Si les mutins savaient que leur acte allait leur valoir toutes ces foudres……..
Le nettoyage se poursuit au camp militaire de Kati, désormais ex-antre de l’ex-junte militaire qui a renversé le régime démocratique du président Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012. Les lieux sont investis par une nouvelle hiérarchie militaire en vue de faire régner la discipline conformément aux instructions données par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita.
Les militaires qui y ont été envoyés par l’état major général des armées dans leur détermination à nettoyer, fouillent et farfouillent l’ex-QG des ex-hommes forts du pays. Au camp militaire, quartier par quartier, des fouilles sont en train d’être faite. Des armes abandonnées par des mutins ou des armes illégalement détenues par des soldats ont été retrouvées et reversées dans le stock officiel, nous a expliqué une source du ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Une trentaine de mutins et complices sont désormais aux arrêts, dont de nombreux proches du capitaine Konaré, tombé en disgrâce avec le patron des putschistes, le général Amadou Haya Sang.
Pendant ce temps certains mutins ont décidé de prendre purement et simplement la poudre d’escampette. Ils sont dans la nature et leur cavale ne saurait être pour longtemps tant ils sont vivement recherchés pour leur faire appliquer la loi. D’ailleurs, selon d’autres sources, trois d’entre eux se sont rendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud du pays et il est demandé aux autres mutins dans la nature de se rendre, faute de quoi ils seront considérés comme déserteurs.
Ha, si ces mutins savaient que leurs velléités d’appétits de galons et autres avantages promotionnels allaient leur coûter toutes ces foudres de la part d’IBK, qui doit certes beaucoup son élection aux militaires notamment l’ex-junte, mais qui ne badine pas avec l’indiscipline et l’anarchie dans les casernes !
IBK n’avait-il pas dit lors de sa campagne qu’avec lui il n’y aura pas deux a fortiori plusieurs capitaines dans le bateau-Mali ? Et cette leçon le général Amadou Haya Sang semble l’avoir bien comprise. Lui qui depuis l’élection d’IBK est muet comme une carpe et qui quittera bientôt le camp de Kati sur injonction du même IBK pour la base A où était logé l’autre général Amadou Toumani Touré avant de devenir chef de l’Etat.
C’est donc le menu fretin qui croyait encore que la recréation était loin d’être terminée et qu’à Kati on pouvait continuer à se permettre tout, même troubler la quiétude des paisibles maliens.
Sanogo, il faut le rappeler, est accusé par les mutins de n’avoir pas facilité la promotion de ses anciens camarades et depuis cet incident, il se fait particulièrement discret. On ne l’entend même plus parler, paraît-il.
Source: Mali-web.org