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Kaoural Renouveau: les dix raisons pour voter NON au référendum

L’association Kaoural Renouveau, à travers ses responsables, appelle ses militants et sympathisants à voter NON au référendum prévu pour le 18 juin 2023. Pour justifier sa position, l’association a avancé dix raisons qui constituent aux yeux de ses responsables des motifs de rejet de cette initiative des autorités de la transition, dont : l’insécurité dans le pays ; le pouvoir de monarque que donne le texte au Président de la République ; la polémique sur la question de la laïcité qui divise les Maliens ; sans oublier le fait que la nouvelle Constitution supprime, et la constitution de 1992 et la charte de la Transition permettant ainsi aux autorités de la transition de se présenter à l’élection présidentielle prochaine, etc.

Cette décision a été prise à l’issue d’une Assemblée générale de l’Association tenue ce mardi 6 juin 2023 à son siège national à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. C’était en présence des responsables des différentes cellules, la coordination régionale et les membres du bureau national. La déclaration a été lue par le secrétaire politique de l’association Kaoural Renouveau, Abdoulaye MANGARA, ce au nom du président Oumar Abdou Touré dit El Hadj.
Dans sa déclaration, l’Association Kaoural Renouveau International, après lecture, analyse et interprétation du projet de nouvelle constitution proposé par les autorités de la transition, souligne dix points qui peuvent constituer des raisons de ne pas voter OUI lors du prochain référendum prévu pour le 18 juin prochain.
La première raison pour laquelle Kaoural Renouveau invite les Maliens à voter non est relative au fait que l’État malien n’a pas aujourd’hui tout le contrôle de son territoire national. De ce fait, Kaoural pense que faire le référendum dans un tel contexte, c’est priver à plusieurs compatriotes maliens leur droit de vote.
Deuxièmement, la promesse du vote avec les cartes biométriques n’a pas été tenue par les autorités. Pour Kaoural, une élection faite avec des permis de conduire, des anciennes cartes d’électeurs, des cartes d’identités nationales, des cartes NINA, des passeports, etc. laisse planer le doute sur sa crédibilité et sa transparence.
Troisième grief, la nouvelle constitution vient renforcer le pouvoir du Président. Une fois élu, celui-ci deviendra un «demi Roi» et les peuples qui l’ont élu deviennent ses sujets.
Au point quatre de sa déclaration, Kaoural dénonce le fait que la majorité des Maliens ne se retrouvent pas dans la laïcité telle que citée dans le projet de constitution. Un fait qui crée de jour en jour la frustration et la division au sein de la population.
L’association Kaoural Renouveau International rappelle dans le document que, aspirant au changement, elle avait soutenu la transition pour que les autorités collent l’acte à la parole afin de sortir notre pays de cette crise multidimensionnelle. Malheureusement, a regretté Kaoural, elles sont toujours dans les discours. Conséquence : le pays est plongé dans une spirale de problèmes sans solutions. D’où la déception du Kaoural.
Par ailleurs, lors des Assises nationales, l’association Kaoural Renouveau International souligne qu’elle avait demandé la révision intégrale de l’Accord issu du processus d’Alger pour le bien-être de tous les Maliens. Mais le constat après les découpages montre que ce n’est seulement qu’une minorité des populations du Nord qui est favorisée au détriment de toute nation.
S’appuyant sur la question de la double nationalité prévue à l’article 46 du texte, Kaoural trouve que le projet de nouvelle constitution exclut plus de cinq millions de maliens de l’extérieur.
«Ils ne pourront pas se présenter comme candidat aux élections présidentielles. C’est une forme de discrimination», a précisé Abdoulaye MANGARA.
Au point 8 de sa déclaration, Kaoural, selon son porte-parole, dénonce le fait que l’article 188 accorde l’amnistie aux auteurs de coup d’État.
«Si le projet de nouvelle constitution protège les auteurs de coup d’État, ce qui sous-entend qu’il encourage les coups d’État. Nous ne sommes pas à l’abri d’un autre coup d’État», a déclaré Abdoulaye MANGARA.
Enfin, Kaoural trouve que la constitution ne peut être modifiée à moins de six mois des élections. Pourtant nous sommes à moins de six mois des élections locales.
Au regard de ce qui précède, et vu les conséquences graves que les points cités peuvent avoir sur la bonne marche de la nation et du devenir des Maliens, l’association Kaoural Renouveau, par la voix de Abdoulaye MANGARA, appelle ses militants et sympathisants à voter NON au référendum prévu pour le 18 juin 2023.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

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