La tenue des audiences publiques de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) favorise l’expression des victimes. Au-delà de ces audiences publiques, elle vient d’organiser ainsi une conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali. Avec comme thème central : « La réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation vers une paix durable », elle a pour objectif principal de contribuer au renforcement de la paix et de la réconciliation au Mali par la mise en œuvre de la politique de réparation portée par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Une cinquantaine des participants constitués des experts venus de plusieurs pays ont partagé avec le Mali la somme de leurs expériences pour que notre pays puisse s’inspirer d’expériences internationales sur le droit à la réparation en faveur des victimes des violations graves des droits de l’homme.
Selon le ministre de la Réconciliation Nationale, Ismaël Wagué, le Mali peut sans aucun doute tirer des leçons utiles d’autres expériences et à son tour, il peut contribuer à la réflexion internationale sur les droits des victimes. Car, la promotion de l’idée des droits de l’homme s’enrichit de l’échange entre diverses expériences et de l’apprentissage mutuel, a-t-il indiqué.
En effet, Justice, vérité, réparation et réformes, telles sont les quatre composantes du concept de justice transitionnelle que tant de nations à travers le monde ont adopté pour affronter l’héritage des conflits. Et le Mali a adopté la justice transitionnelle dans le cadre de sa stratégie pour faire face à la crise multidimensionnelle actuelle afin de consolider le processus de paix. « Comme vous le savez, les parties à l’accord de paix ont clairement indiqué que notre pays a besoin d’une réconciliation véritable, c’est-à-dire d’une réconciliation profonde qui va au-delà des gestes politiques », déclare le ministre Wagué. Pour ce faire, martèle-t-il, la paix doit s’accompagner de la justice pour les violations les plus graves, de la vérité sur notre histoire difficile, et de la réparation des préjudices subis afin de soutenir le relèvement et les transformations positives de notre société.
Au Mali, le principe de réparation a une base juridique. En effet, notre Constitution consacre les droits de l’homme et affirme que les victimes d’une violation de ces droits ont la capacité de les faire respecter grâce à des recours. « C’est pourquoi, dans le cadre du processus de transition, le Gouvernement continuera à soutenir de manière décisive les propositions des différents acteurs, afin d’accélérer l’adoption du cadre juridique sur les réparations », conclut le ministre Wagué.
SKK
Source: Bamakonews