L’amélioration des conditions de détention des prisonniers dans nos maisons d’arrêt est un élément essentiel de la politique carcérale du ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Dans cet ordre d’idées, le  secrétaire général et le chef de cabinet du département, Boya Dembelé et Mme Maïga Fatoumata S. Dicko, ont visité vendredi la Maison centrale d’arrêt de Bamako qui avait défrayé la chronique il y a quelques semaines avec une évasion spectaculaire.

Construite pour 400 détenus, la Maison centrale d’arrêt de Bamako communément appelé la « Grande prison » accueille aujourd’hui 1600 prisonniers. Mais selon le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’homme, des solutions sont en vue afin de désengorger  l’établissement pénitencier voire la délocaliser.

« La prison doit transformer un être en rupture de ban avec la société en citoyen utile, diminuant ainsi le nombre de récidives. Il ne s’agit plus uniquement d’élever les murs et de fortifier les serrures des prisons, mais d’y faire pénétrer les commissions de surveillance, des travailleurs sociaux, des associations et organismes d’aide aux détenus, de favoriser tous les efforts qui peuvent contribuer à la réinsertion socio-professionnelle du condamné », a développé Boya Dembélé.

Quant au régisseur de la MCA, le capitaine Souleymane Dao,  il a estimé que les surveillants de prison doivent être mieux traités et mieux équipés tout en saluant l’initiative du ministère de la Justice.

Les visiteurs du jour n’étaient pas venus les mains vides. Ils avaient apporté un important lot de moustiquaires imprégnées qui seront distribuées entre la Maison centrale d’arrêt de Bamako, le Centre spécialisé de détention, de rééducation et de réinsertion pour mineurs et femmes de Bollé, les prisons de Kati et Baguinéda.

La cérémonie de remise des moustiquaires a eu lieu devant la MCA en présence du directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Aser Kamaté

Youssouf KONATE

source : essor