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Journées scientifiques de l’ESJSC : promouvoir la recherche en sciences de l’information et de la communication

Du 2 au 3 mai 2023, s’est tenue à l’Ecole normale d’Administration (ENA), la 1ère édition des journées scientifiques des sciences de l’information et de la communication, organisée par l’Ecole supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC).

Placée sous le thème  « Médias et géopolitique : quel rôle pour les acteurs de l’information et de la communication en temps de crise et de conflits ? », la rencontre était sous l’égide de M. Amadou Keïta, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui avait à ses côtés son homologue en charge de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Me Harouna Mamadou Toureh ; de la présidente de la commission d’organisation de ladite journée, Dr Fatoumata Fofana ; du directeur général de l’ENA, Pr Balla Diarra ; du directeur général de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC), Dr Aboubacar Abdoulwahidou Maïga.

« Je suis tenté de commencer cette allocution par des formules connues et consacrées pour dire le plaisir qui est le mien de présider la présente cérémonie, mais au vu de la nature de l’activité, du thème choisi, du lieu qui nous accueille, qu’il me soit permis de poser d’emblée une conviction qui m’est propre : Le monde a changé et nous impose un changement radical de paradigme » a précisé l’hôte du jour, Pr Balla Diarra, à l’entame de son intervention.

Il s’est dit être heureux de le faire à l’occasion des premières journées scientifiques de l’Ecole de Journalisme et des Sciences de la Communication, parce que le tournant que prend le monde met au cœur des stratégies de rivalité politique et géopolitique, la communication perçue comme une science à part entière, mais surtout comme un instrument privilégié des jeux d’influence.

Selon le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Amadou Keïta, ces journées posent le débat du parallèle entre médias et géopolitique et entendent interroger le rôle des acteurs de l’information et de la Communication en temps de crise et de conflits. Au-delà de l’ambition d’offrir un cadre scientifique à l’enseignement des sciences et techniques de l’Information et de la Communication, ces Journées, selon lui, s’insèrent dans une actualité brulante de notre pays et du monde.

M. Amadou Keïta a estimé également que les soubresauts sécuritaires depuis les attentats du 11 septembre 2001 jusqu’au Printemps dit arabe, ont démontré que les relations géopolitiques sont aussi régies par la capacité de chaque entité à générer de l’information, à la diffuser largement et surtout à l’imposer à l’opinion suivant les besoins politiques du moment. « Notre propre histoire récente et celle du Sahel en général doivent nous rappeler que la guerre que nos pays mènent est aussi communicationnelle », a-t-il martelé.

En outre, la série de crises et de conflits comme la pandémie de la Covid-19, les crises institutionnelles et sécuritaire dans le Sahel ou encore les guerres en Ukraine et au Soudan, sont autant d’informations dont le traitement pose avec acuité la question du rôle des médias et des acteurs de l’information et de la communication dans la gestion des crises et des conflits au XXIe siècle. « En prenant conscience de cette réalité du monde, il nous appartient, en tant que dirigeant, chercheur, futur administrateur et futur acteur des médias, de prendre de la hauteur sur chaque situation qui peut nous être présentée comme bonne ou mauvaise et faire notre propre analyse et notre propre religion », a-t-il fait savoir.

Débattre des problématiques info-communicationnelles

De même, le ministre Keïta a ajouté qu’il faut penser un nouveau moule de réflexion qui part de la vision du monde. « C’est en cela que l’initiation d’une Journée scientifique des Sciences de l’Information et de la Communication offre l’heureuse occasion aux enseignants-chercheurs et aux acteurs des médias de débattre des problématiques info-communicationnelles et d’autres questions pouvant contribuer au développement de la formation et de la pratique du Journalisme et des métiers de la communication au Mali », a-t-il souligné.

Pour sa part, le directeur général de l’Ecole supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC), Dr Aboubacar Abdoulwahidou Maïga, a déclaré que le but de ces journées est de promouvoir la recherche en sciences de l’information et de la communication au Mali. C’est pourquoi, il a indiqué que l’idée est d’imprimer cet espace d’échanges dans la durée afin de favoriser la réflexion sur les sujets propres aux réalités nationales et continentales. « Nos chercheurs et experts ne peuvent ignorer l’influence des médias dans la compréhension et la gestion de nos crises et conflits. Surtout que le développement des nouvelles technologies de l’information et de communication a rendu le traitement de l’information à la fois aisé et insaisissable car elle est désormais accessible à tous, aussi bien aux  professionnels des médias qu’aux profanes munis de téléphone Android et passionnés de journalisme et de communication sans en avoir la formation requise », a-t-il précisé.

A l’en croire, dans ce monde dominé par des antagonismes idéologiques, territoriaux et économiques, nous voyons les médias de plus en plus subtilement utilisés par les Etats comme outils de guerre.

Ismaël Traoré

Source : Ziré

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