Le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre le 3 mai de chaque année la journée internationale de la presse.
Pour l’édition courante, la Maison de la Presse du Mali accueille, du 2 au 6 mai 2017, les professionnels de la presse autour du thème de l’éternelle question du respect de l’éthique et de la déontologie en période de crise. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le nouveau ministre de l’économie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré. La marraine de la semaine n’est autre que l’ex-présentatrice de l’ORTM, Aissata Cissé.
Depuis 1993, les Nations Unies ont décrété le 3 mai comme la journée mondiale de la Presse. L’occasion était opportune pour les hommes de médias malien d’échanger sur les défis et les enjeux de la presse malienne. Le thème retenu pour cette année est : « journaliste et Homme de Médias : devoirs et responsabilités en période de crise ».
Dans son intervention, la Marraine de cette journée Aissata Cissé estime que le thème choisi cette année n’est pas fortuit car d’actualité. Pour elle, la presse malienne a su cultiver le sens du patriotisme, l’apaisement du climat social, la défense des valeurs sociétales et éviter la haine en mettant le Mali au-dessus de tout.
Pour sa part, le Ministre dira que la journée mondiale de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la Presse et défendre l’indépendance de la liberté de presse et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie. Selon Arouna Modibo Touré, les critiques et les analyses des journalistes ont permis à la population de comprendre le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
De 1991 à nos jours, la presse malienne a fait un bond quantitatif remarquable. Le pays compte aujourd’hui plus de 120 titres, une cinquantaine de journaux en ligne, plus de 400 radios de proximité et une vingtaine de télévisions privées. Cela prouve le dynamisme de ce secteur mais aussi la preuve que la liberté de la presse est une réalité au Mali.
Malgré ce dynamisme, une autre réalité : la qualité n’a pas suivi la quantité. C’est pourquoi son département s’est engagé dans un vaste chantier de relecture des textes qui régissent la presse. Une des innovations est la dépénalisation des délits de presse.
Mamadou Nimaga