Les femmes représentent plus de 50,4 % de notre population. Très actives dans la vie socio-économique, elles sont très peu représentées dans les instances de décision. Pour inverser cette tendance, il apparaît nécessaire de prendre des mesures concrètes de nature à corriger leur faible représentation à ces niveaux. C’est dans ce cadre que s’inscrit, est comprise et est appliquée cette loi par la majorité des organisations féminines.
Seulement, la compréhension de la présente loi pose un problème. A l’occasion des nominations dans les institutions de la République ou dans les catégories des services publics au Mali (par décret, arrêté ou décision), la proportion de personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieur à 30 %. Donc, cette application ne concerne pas uniquement les femmes. Or au Mali, dans l’interprétation du texte, seul le genre est concerné. Il revient donc aux organisations féminines de mener une sensibilisation et une vulgarisation à tous les niveaux afin qu’une meilleure compréhension soit faite de ladite loi.
Toutefois, la présente loi ne s’applique pas aux élections au niveau des chefferies traditionnelles, des conseillers de villages et de fractions, des associations religieuses de culte ou à caractère confessionnel ou encore tout autre regroupement disposant de statuts et règlements qui leur sont propres !
Cissé Fatimata Kouyaté
Avec la collaboration de Mme Coulibaly Mariam Kouyaté (Femme leader)
Source : Le Matin