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Journée internationale des archives : MÉMOIRE, CITOYENNETÉ ET BONNE GOUVERNANCE

Au Mali, comme dans de nombreux pays africains, la communauté des archivistes commémore le 9 juin la Journée internationale des archives. Bien que le Conseil international ait choisi un thème en lien avec son congrès – « Archives, harmonie et amitié » -, l’Association des professionnels de l’information du secteur de l’économie et des finances du Mali (APISEF-Mali) a plutôt opté pour le thème : « Archives : mémoire, citoyenneté et bonne gouvernance ».

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« Un choix qui s’explique par la spécificité de l’information économique et financière et son rôle dans la politique économique et financière », indique Mme Boukenem Fatima Diallo, présidente d’honneur de l’APISEF-Mali. C’était à l’ouverture de la conférence-débat organisée par l’association à l’amphithéâtre Thierno Bocar de la Bibliothèque nationale du Mali, à l’ACI 2000.

Pour la présidente d’honneur de l’APISEF-Mali, les archives constituent un service public, une administration indispensable à la bonne marche de l’Etat. Les archives assurent la continuité administrative, elles sont au service du citoyen pour la défense de ses droits, elle sont au service de la recherche et favorisent le développement économique, social et culturel. Elle a cité un roi de France, Philippe Le Bel (1268-1314), qui écrivait à son garde des archives : « Qu’il voie, examine, mette en ordre et range dans les armoires les lettres, chertés et privilèges, afin de les conserver le mieux possible pour qu’ils soient le plus sûrement et plus facilement utilisables lorsqu’il sera nécessaire. Et qu’il fasse tout ce qu’il faut pour les conserver sûrement et les retrouver rapidement ».

Ce roi donnait ainsi la définition des archives. Elles ont précisément trois fonctions qui sont : technique, administrative et scientifique. L’archiviste est donc un médiateur et un architecte de la mémoire.

Mme Boukenem Fatima Diallo a promis que l’APISEF-Mali œuvrera désormais pour la célébration annuelle de cette journée.

Le président de l’APISEF-Mali, Lamine Camara, en introduisant la conférence-débat, a indiqué qu’aux termes de la loi, les archives constituent l’ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leur activité.

Pour lui, les archives doivent contribuer à la construction citoyenne. Ceci revient à ouvrir les archives aux élèves et étudiants afin qu’ils s’imprègnent davantage de l’histoire et de la culture du Mali. Une crise de citoyenneté ne pourra que désorienter la jeunesse qui pourrait être en manque de repère. L’archiviste doit contribuer à ce que cela ne soit pas. En cela, il doit agir sans occulter le principe qui dit : « un équilibre entre droit au savoir et respect de la vie privée ». Selon le conférencier, ces deux principes contradictoires et souvent difficilement conciliables sont les fondements de toute la théorie archivistique sur la communicabilité des documents.

Avec la société de l’information que nous vivons, les archives font partie intégrante des éléments stratégiques qui déterminent les décisions de gouvernance moderne. En effet, les décideurs ont besoin, dans l’exercice de leur fonction, d’informations fiables, valides et en temps réel, pour prendre en compte tous les facteurs pertinents et utiles à l’élaboration de la décision.

L’administration malienne est confrontée à un problème de gestion et de stockage des documents et au repérage de l’information administrative. Ce qui constitue un handicap pour l’atteinte des objectifs en terme d’efficience, de performance, d’accessibilité, du meilleur rapport coût-efficacité.

Les archives sont ainsi la première source d’information de tout service digne de ce nom. Mais, pour qu’elles puissent remplir ce rôle, explique Lamine Camara, « il faut qu’elles soient canalisées, inventoriées, classées, conditionnées et identifiées par des codes ».

L’idée d’instituer une Journée internationale des archives remonte à 2004 lors du Congrès international des archives à Vienne, en Autriche. Mais ce ne sera qu’à partir de 2007 que le Conseil international des archives a choisi la date du 9 juin comme Journée internationale des archives, en souvenir de la date de sa création, sous les auspices de l’UNESCO, le 9 juin 1948.

La célébration de la Journée est placée, cette année au Mali, sous le parrainage du ministre de l’Économie et des finances. De nombreux responsables de ce département ainsi que des membres de l’APISEF-Mali étaient présents, dont Demba Sissoko, le directeur national des bibliothèques du Mali.

Y. DOUMBIA 

 

Source: essor

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