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Journée internationale de l’autisme : Le Mali aussi à ses cas d’autisme

Célébrée le 2 avril de chaque année, la journée internationale de l’autisme, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré cette journée, mais à travers une conférence débat. Elle était placée sous le thème : « Comprendre l’autisme pour mieux l’accepter ». L’ouverture de cette conférence a été présidée par Adame Sidibé, Chef de cabinet de la première Dame. Elle avait à ses côtés Dr Modibo Sangaré, spécialiste en neuroscience, conférencier. Ainsi que d’autres acteurs dans le domaine de la santé.

L’objectif est de faire connaitre l’autisme, sensibiliser les professionnels de santé pour favoriser un diagnostic précoce, promouvoir une prise en charge éducative dès le plus jeune âge, soutenir les familles au quotidien et dans leurs démarches, de Collecter des fonds afin d’aider financièrement les familles dans la prise en charge libérale, matériel, éducatif et loisir, et d’encourager l’intégration des personnes autistes en milieu ordinaire notamment pour la scolarité et créer un lien entre les familles en organisant des évènements.

D’entrée de jeu, Dr Modibo Sangaré, conférencier a défini l’autisme. Il dira que c’est le trouble sévère envahissant le développement de l’enfant qui apparaisse avant l’âge de trois ans. Selon lui ce trouble affecte principalement trois secteurs : l’interaction sociale, d’après lui l’enfant à besoins de ceci pour pouvoir communiquer avec les autres personnes. Pour cela Dr Sangaré a clairement expliqué qu’un enfant normal, quand il est avec les autres enfants, peut jouer, se faire des amis, communiquer, répondre à son nom ou regarder vers où on l’appel. Mais contrairement, un enfant autiste ne répond pas à son nom, il n’a pas de contact visuel.

Le deuxième secteur est la communication verbale et non verbale. Ce secteur selon lui concerne des enfants qui ne parlent pas, ou ceux qui parlent, mais pas assez bien. Ce manque de parole dira Dr Sangaré est appelé l’écholalie. Il a ajouté que ces enfants ont tendance à répéter les mots qu’ils apprennent avec les autres. Pour ce qui concerne la communication non verbale, il a expliqué que c’est de pouvoir exprimer avec les gestes. Il dira qu’en générale se sont des enfants qui ne peuvent pas lire l’expression faciale des adultes, que vous soyez content ou fâché contre lui. Aussi, ce sont des enfants qui ne savent pas manifester leur joie ou leur colère, mais avec des cris, soit contre les autres ou contre eux même. « Ce qui fait que c’est très difficile pour les adultes de leur comprendre et pour eux aussi de se faire comprendre », a déclaré Dr Sangaré.

Le troisième secteur affecté c’est le comportement, selon lui les enfants autistes ont un comportement qui est immuable, en d’autre terme ils aiment faire la même chose de la même façon et tous les jours sans changement. Pour cela il a donné les consignes, il dira que, « si vous amenez un étranger dans la famille les affectent souvent ou le fait de changer une petite chose dans leur chambre les affecte complètement ». Toujours dans la même dynamique, il dira que ces enfants ont des intérêts qui sont restreints. Pour ce qui concerne les nourritures, il y a des nourritures particulières qu’ils veulent manger. Quand on les donne autre chose, ils vont se mettre à sentir la nourriture sans manger. Ensuite ils ont des stéréotypes, les gestes qu’ils répètent constamment. Que ça soit de secouer la tête, de balancer les bras, etc. il dira aussi que le diagnostic est basé sur ces trois secteurs. Il a indiqué qu’au côté de ces trois secteurs, ils peuvent y avoir d’autres troubles tels que : l’hétéro ou l’auto agressivité. En expliquant cela, il dira que certains enfants se mordent la main jusqu’à se blesser. Quand ils sont avec les autres enfants, ils peuvent les mordre et se cogner la tête contre le mur quand ils sont frustrés. En dehors de ça, il y a le trouble du sommeil, le conférencier a indiqué que les enfants autistes ne dorment pas très bien, 4 à 5 heures de temps les suffis largement et les parents doivent être éveillés pour les surveiller.

« L’autisme fait partie d’un groupe de maladies appelées les troubles envahissant du développement. Ce qui provoque l’autisme est toujours à rechercher », a déclaré le conférencier. Il dira qu’il y a des faveurs de risques qui sont compromis pour l’instant : l’infection ou rubéole pendant la grossesse, c’est-à-dire quand la maman fait la rubéole à la naissance, l’enfant peut faire l’encéphalopathie RIB éolique ce qui peut favoriser l’autisme. La césarienne, quand l’enfant est prédisposé génétiquement, il a trois fois plus de chance de faire l’autisme que, quand il est né par césarienne comparé à l’accouchement par voie basse. La toxicomanie de la maman pendant la grossesse, la maman qui prend la substance pendant la grossesse cela peut favoriser le développement de l’enfant et le prédisposé à l’autisme. Pour cela il a cité l’alcool comme la 1ère cause évitable de retard mental. « On peut prévenir quand il y a des facteurs de risques qui sont modifiables, plus du côté maternel que de l’enfant lui-même », a-t-il expliqué.

Selon le conférencier, cette maladie peut être héréditaire mais qu’elle ne représente qu’une toute petite partie. « Il faut avoir la prédisposition génétique, qui représente 10% de tous les cas d’autismes (l’autisme syndromique et l’autisme non syndromique) », a indiqué le conférencier. C’est-à-dire chez l’enfant autiste, il a 3 à 15 gènes qui ont muté et qui interagissent. Aussi il a ajouté que, ce qui prédispose l’enfant à faire l’autisme et quand il y a un facteur de risque.

D’après lui, au Mali le taux de cette maladie n’est pas connu jusqu’à présent. Il a indiqué qu’aux États Unis l’autisme affecte un enfant sur 68 à l’âge de 8 ans, 1 enfant sur 150 en France. Aussi qu’il y a 1 à 2% sur population mondial qui est autistes. Cette maladie selon lui peut aussi affecter les adultes, mais ce sont les enfants qui sont les plus touchés. Ce qui veut dire que quand le début est tardif, le pronostic est bon, mais quand sa survient tardivement la personne à plus de chance de ne pas être trop handicapé à l’âge d’adulte.

Pour ce qui concerne la prise en charge, il dira que cela s’effectue de deux façons. Selon lui, elle est médicamenteuse, si l’enfant est très agité, très agressif, ou s’il ne dort pas ou encore qu’il a des troubles comportementaux etc. Il ya aussi la psychothérapie (éducatif ou de soutien). Avant d’ajouter que le traitement c’est toute la vie. Les centres de prise en charge sont : l’Amaldème, les particuliers qui offrent des services d’orthophonie de psychomotricité. Vu qu’il n’y a pas beaucoup de centres pour la prise en charge de cette maladie, « Nous comptons sur l’aide des autorités pour créer un centre pour pouvoir prendre en charge les enfants autistes », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY

Notre nation

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