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Journée de l’industrialisation de l’Afrique : le Mali a célébré l’événement

La salle de Banquet du Centre international de conférence de Bamako a abrité, du 22 au 23 novembre 2014, les travaux de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Organisée par la Direction nationale de l’industrie (DNI), en collaboration avec l’Organisation patronale des industriels (Opi) et avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), cette journée était placée sous l’égide du Premier ministre, Moussa Mara.

Cyril Achcar président Organisation patronale industriels opi agro industrie alimentaire

La cérémonie d’ouverture de cet important rendez-vous du monde industriel malien et africain a également enregistré la présence de Moustapha Ben Barka, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, ainsi que Cérile Achcar, président de l’Organisation patronale des industriels (OPI).

À l’instar des autres pays de l’Afrique, le Mali a célébré la journée de l’industrialisation de l’Afrique. Trois thématiques ont marqué cette célébration : le financement alternatif de nos industries : le cas de la Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan ; le développement industriel inclusif et durable notamment l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire ; et enfin, le rôle de la Commande publique dans le développement industriel.

Selon Cérile Achcar, président de l’Organisation patronale des industriels, cette journée vise à rechercher et à inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel, mais aussi de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique. En effet, selon lui, la célébration de cette journée permet aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développement de l’industrie.

Il a aussi expliqué l’esprit du livre blanc de l’industrie -un recueil synthétisant la situation industrielle de notre pays. Par ailleurs, Cérile Achcar a lancé un appel aux plus hautes autorités du pays d’accompagner le secteur par de nouvelles réformes beaucoup plus favorables au monde des industriels. Tout en invitant le monde industriel malien à faire preuve d’imagination pour être compétitif avec l’ouverture des marchés aux pays de l’Uemoa et de la  Cédéao.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Industrie et de la Promotion  des investissements, Moustapha Ben Barka, dira que cette Journée offre aux responsables et acteurs africains du développement industriel l’occasion de mener des réflexions sur les progrès réalisés et les efforts à accomplir en vue d’un développement industriel durable de l’Afrique.

En rappelant le thème international retenu cette année par les Nations unies, qui porte sur  le “Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire “, Moustapha Ben Barka a déclaré que celui-ci appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agro-alimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en milieu rural. «Cela nous impose d’accroître nos capacités de production et de mieux organiser les chaînes de valeur», a-t-il ajouté.

Pour atteindre cet objectif, expliquera-t-il, «nous devons, d’une part, accroître substantiellement la production et la productivité agricoles à travers la mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agricole, et d’autre part,  renforcer l’articulation entre l’Agriculture et l’Industrie à travers la mise en œuvre de la Politique de développement industriel et la Stratégie nationale pour le développement de l’Agro-alimentaire».

Suivant ses propos, cette stratégie adoptée repose sur l’approche filière afin de tirer le meilleur parti des avantages compétitifs. Elle s’appuie également sur la mobilisation d’importantes ressources financières à long terme nécessaires pour assurer le financement des projets industriels.

Cependant, affirmera-t-il, force est de reconnaître que de tels financements font cruellement défaut à notre secteur industriel, car le système bancaire classique a montré ses limites dans ce domaine.

Pour résoudre cet épineux problème de financement, selon Moustapha Ben Barka, «nous devons nous tourner vers la recherche de sources alternatives. C’est dans ce cadre, qu’il a été retenu au niveau national, le thème du financement alternatif du secteur industriel qui va être présenté à nos industriels par des experts de la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Uemoa».

D’autant que, selon lui, le gouvernement est convaincu qu’en augmentant le soutien à la transformation des produits agricoles, que le développement industriel inclusif et durable deviendra une réalité pour notre pays.

Ensuite, successivement, le chef des Opération de l’Onudi, le PDG du Groupe Keita, le président de Cnpm, le ministre de l’Industrie, le représentant de EDM, ainsi que le président du REOA se sont prononcés sur les thèmes que sont : le développement industriel inclusif et durable : quel lien avec l’agro-industrie pour la sécurité alimentaire, puis le rôle de la commande publique dans le développement.

L’autre temps fort de cette journée a été celui de la visite guidée des 40 stands, une occasion pour le grand public de se rendre compte du savoir-faire de nos industriels.

 

Alhousseini TOURE 

Source: Le Reporter

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