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Journée de la femme africaine : L’APDF AU SECOURS DES VICTIMES DE VIOLENCE

Dans le cadre de la 53è édition de la Journée de la femme africaine, l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (APDF) a organisé vendredi une journée portes ouvertes à l’attention des médias. La manifestation s’est déroulée au siège de l’association à Hamdallaye ACI 2000. Elle était présidée par la présidente nationale de l’APDF, Mme Coulibaly Fatoumata Siré Diakité, et s’est déroulée en présence de la secrétaire des études, Mme Diawara Bintou Coulibaly, et de plusieurs militantes du mouvement des femmes. L’APDF a expliqué aux medias les acquis obtenus dans le domaine des activités d’autonomisation socio-économique et judiciaire des femmes/filles, en matière de violence basée sur le genre ou de violence sexuelle. L’association a également détaillé ses actions et activités en faveur des femmes et filles victimes de ces violences, les différentes formes de prise en charge et ses projets futurs dans le sens de l’atteinte de ses objectifs fondamentaux.

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La journée a débuté par une visite guidée par la chargée des finances, Mme Koné Ami Diakité, et la secrétaire des études, Mme Diawara Bintou Coulibaly. Elle a permis au public de découvrir des produits finis fabriqués par des femmes et filles de Mopti et Bamako : savon, jus de fruits, confitures, bouillie, « dèguè » et autres bazins teintés. La visite s’est poursuivie dans les dortoirs, la salle de jeux des enfants, la salle de couture et de broderie et la salle médicale de prise en charge.
Dans son discours, Mme Coulibaly Fatoumata Siré Diakité a insisté sur la satisfaction des requérantes et la protection des droits des femmes/filles victimes. A cet effet, elle a rappelé les initiatives entreprises par son association pour trouver des règlements à l’amiable afin d’éviter des procédures judiciaires pas toujours favorables aux droits de la femme/fille.
La justice est le dernier recours pour les femmes en cas de réticence des époux, lorsque les mécanismes de médiation sont épuisés par l’APDF. L’association assiste les femmes/filles démunies, victimes de violences devant les juridictions en les confiant à un avocat conseil. Les cas les plus nombreux sont le défaut d’entretien, la répudiation et la demande de divorce. Encore une fois, la conciliation et la médiation sont les démarches privilégiées par l’APDF dans le traitement des dossiers.
Mme Coulibaly Fatoumata Siré Diakité a fourni des exemples comme le cas de cette jeune fille de Kolokani que l’APDF a entrepris de prendre en charge. La jeune fille a refusé de se marier alors que ses parents avaient accepté la dot d’un prétendant qui n’avait pas son assentiment. Elle s’est alors enfuie avec son amant pour la capitale. De retour au village, des années plus tard, et mère de deux enfants, elle a dû faire face à une plainte déposée par les parents de l’ex-fiancé contre elle et son amant. Ils furent condamnés par le juge. Afin de la contraindre à rembourser la dot, son fils de 5 ans lui a été retiré, provoquant un traumatisme chez la jeune femme.
Le centre d’écoute et d’assistance juridique de l’APDF a enregistré 364 dossiers. Ces victimes de violence basée sur le genre et de violence sexuelle sont prises en charge par l’APDF sur le plan gynécologique, psychologique et social à travers la consultation d’un médecin deux fois par semaine ou en cas d’urgence par un psychologue. Cette assistance ne s’arrête pas qu’aux cas de traumatisme, elle s’étend aux femmes et filles déscolarisées, a expliqué Mme Coulibaly Fatoumata Siré Diakité.
L’APDF tend la main à toutes les bonnes volontés pour la réussite de sa mission et la réalisation de sa vocation.

Aïssétou T. SAMAKE

source : L’ Essor

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