La rébellion touareg s’est dite lundi « humiliée » mais impuissante pour enquêter au sujet de l’assassinat de deux journalistes de Radio France internationale dans son fief de Kidal, au nord du Mali, qu’elle dit « ne plus contrôler »..
« Nous avons demandé à participer aux recherches des auteurs de acte crapuleux mais rien ne se décide », a déclaré à l’AFP Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA, le principal mouovement rebelle toureg, depuis Ouagadougou.
« Même le véhicule qui a servi pour l’enlèvement, on refuse de nous le montrer alors que le fait de le voir pouvait nous mettre sur la piste dans la traque des terroristes », ajoute-t-il.
« Malgré cela, nous menons nos investigations. Nous faisons nos propres enquêtes et nous partagerons nos résultats avec ceux qui sont chargés du dossier. Nous ne pouvons rester ainsi les bras croisés », a souligné M. Maïga.
L’assassinat de Ghislaine Dupont, 57 ans, et de Claude Verlon, 55 ans, à quelques km de Kidal, la grande ville du nord du Mali, constitue un affront pour le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), dont elle était le fief.
« On ne peut pas nous humilier de la sorte, car les journalistes ont été enlevés devant un responsable civil du MNLA. Ce n’est pas possible », a-t-il vitupéré.
« Depuis la signature de l’accord de Ouagadougou » en juin 2013, qui a permis un cessez-le-feu entre Bamako et la rébellion touareg et la tenue de l’élection présidentielle, « le MNLA ne contrôle plus aucune ville de l’Azawad » (territoires du nord du Mali), a souligné Mahamadou Djéri Maïga.
« Toute la région est sous le contrôle de la MINUSMA, de Serval (l’opération française et des forces armées maliennes. Le MNLA n’a plus rien sous son contrôle en matière de sécurité », a-t-il observé.