John Kerry poursuit ses navettes au Proche et au Moyen-Orient. Le secrétaire d’Etat américain se rend ce dimanche en Jordanie et en Arabie Saoudite. Objectif affiché : arracher un « accord cadre » permettant d’avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens. Mais l’optimisme du diplomate américain est mis à rude épreuve.
« La voie devient plus claire, le puzzle se met en place et les décisions qui restent à prendre sont devenues beaucoup plus évidentes pour tout le monde. » a déclaré John Kerry ce dimanche matin à Jérusalem, où le secrétaire d’Etat américain a pourtant constaté qu’il manquait toujours des pièces importantes à ce fameux « puzzle » dont il parle. En effet, un ministre israélien a clairement rejeté la proposition américaine concernant la vallée du Jourdain.
John Kerry propose que dans le cadre d’un accord de paix, un système de surveillance électronique sophistiqué assure la sécurité de cette zone revendiquée par les Palestiniens et frontalière de la Jordanie.
Pour Israël, il n’en est pas question : « La sécurité doit rester entre nos mains et tous ceux qui proposent autre chose n’ont rien compris au Moyen-Orient », a sèchement lancé Yuval Steinitz, ministre des Relations internationales et proche du Premier ministre Benyamin Netanyahu.
On sait qu’en plus de ce point de blocage, il y en a d’autres non moins difficile à surmonter : le statut de Jérusalem, les réfugiés palestiniens et le sort des colons israéliens en Cisjordanie.
Rappelons enfin que le secrétaire d’Etat américain ne travaille pas à l’élaboration d’un accord définitif mais seulement d’un accord cadre qui coucherait noir sur blanc les paramètres d’une paix toujours introuvable.
rfi