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JEANNE MARIE SAMAKE, étudiante à l’UCAO-UUBA “J’ai peur d’être journaliste dans ces conditions”

Jeanne Marie Samaké étudiante à l’UCAO dit avoir peur d’être journaliste après avoir écouté les plaidoyers des journalistes pour leur protection à l’ouverture de la semaine de la presse au Mali. Des cas d’enlèvements, des disparitions, entre autres.

Mali Tribune : Bonjour, qu’as-tu retenu de la plaidoirie des journalistes à la cérémonie d’ouverture ?

Jeanne Marie Samaké : On a parlé de beaucoup de choses. On a parlé des journalistes qui se font enlever, d’autres qui ont été kidnappés chez eux sans une réaction des autorités. Il y en a même qui se font tuer ou disparaissent sans que les autorités ne réagissent. On a beaucoup parlé des dangers auxquels ils font face.

Mali Tribune : Quel impact cela a-t-il sur toi ?

J.M. S. : Ces actes n’encouragent pas, ils n’inspirent pas quelqu’un à devenir journaliste. Pour nous étudiants, qui voulaient devenir journalistes, lorsqu’on te dit que si tu es journaliste, ta vie serait risquée, on peut te tuer, on peut aussi t’enlever à n’importe quel moment, ça créé une autre mentalité qui pousse les gens à ne pas suivre le même chemin. J’ai peur d’être journaliste dans ces conditions.

Mali Tribune : Tu as peur ? Mais pourquoi ?

J.M. S. : J’ai peur d’être journaliste. Je ne crois plus si je vais être journaliste. Je ne crois plus si j’aurais cette ambition-là. Après tous ces dangers que l’on vient d’énumérer. Après tout ce qu’on nous a dit, sur le journalisme, vraiment je ne pense pas. Ça pourrait ne plus être dans mes projets.

Mali Tribune : Quel message, lancerais-tu à l’endroit des autorités dans la cadre de la protection du journaliste ?

J.M. S. : Je demande aux autorités de prendre en compte les cas des journalistes. Ce sont des humains. Ils ont des frères, des sœurs ; des enfants, des épouses et des parents. Celui cherche les informations et les traite, c’est lui qui montre la vérité des choses. Il travaille sous le soleil et sous la pluie. Il fait tout cela. Donc de la même manière que les militaires qui sont au nord sont honorés et pris en compte, les journalistes doivent être également considérés comme tel. Le journaliste doit être protégé. C’est lui qui donne l’information. Sans information, pas de développement.

Propos recueillis par Koureichy Cissé

SourceMali Tribune

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