Jean Pierre Lacroix, au cours de cette rencontre, a reconnu qu’avec la mission onusienne, des attentes de la population n’ont pas été comblées. Il assure qu’avec les autorités maliennes, il est prévu de réfléchir à une méthode plus adaptée. «Nous avons aussi des limites. On en a parlé tout à l’heure de façon très franche. C’est comment faire en sorte de repousser ces limites et mieux répondre aux attentes de la population », explique Jean Pierre Lacroix. Selon le patron des missions onusiennes de maintien de la paix, les nations unies travailleront avec les autorités maliennes dans ce cadre. « C’est un axe central du travail qui sera fait avec les autorités maliennes. Peut-être réfléchir à une offre de sécurité mieux adaptée », dit-il.
L’affaire des militaires ivoiriens détenus abordée
Le ministre des affaires étrangères a réaffirmé la disponibilité du gouvernement malien. Abdoulaye Diop a cependant profité de cette occasion pour parler de l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali. Le chef de la diplomatie malienne a pointé du doigt plusieurs irrégularités. « Des contingents ivoiriens sont à Mopti, ils sont à Tombouctou. Ils ne sont pas déployés à Bamako. Ce qui est une première entorse», a déclaré Abdoulaye Diop. Le ministre malien des affaires étrangères explique que « les équipes nationales de soutien sont pris en charge par les pays qui les envoient. Dans le cas de figure, on se rend compte que cette force est payée par une partie tierce. Les équipes nationales de soutien ont essentiellement une tâche administrative et une tâche de soutien logistique. S’ils doivent avoir des armes, ça doit être des équipements individuels de protection et non des armes de guerre », a ajouté le ministre.
« Il faut pas que certains utilisent l’ONU à d’autres objectifs »
Le ministre Diop précise, par ailleurs que, ce n’est pas la guerre entre le Mali, la Côte d’Ivoire et les Nations Unies. « La justice fera son travail. Il y a des règles qui ont été enfreins », souligne le ministre des affaires étrangères tout en mettant en garde contre « l’utilisation les Nations-unies, par certains, à d’autres objectifs». Même s’il n’y a pas de conflits entre le Mali et ses partenaires, Abdoulaye Diop affirme «qu’il faut plutôt des nouvelles bases » « Nos relations sont beaucoup plus larges et beaucoup plus complexes», rappelle-t-il. Il ajoute toutefois que « dans une relation, il y a des incidents qui arrivent qu’on gère. Mais ce qui est important, c’est de saisir ces incidents comme une opportunité pour mettre de nouvelles bases ».
Cette visite de Jean pierre Lacroix, en plus de la médiation togolaise, vise à dissiper la tension entre les autorités maliennes et ivoiriennes.
Source: Studio Tamani