« Nous pensions que les débats allaient se porter directement sur les réformes politiques et institutionnelles à venir mais le Premier ministre nous a fait comprendre que c’est une prise de contact qui devait se solder par la mise en place d’un cadre de concertation qu’il y aura avec la classe politique pour discuter et échanger des reformes à amorcer »
Baber Gano, RPM : « Il faut hâter les pas pour réaliser tant de choses dans le délai »
« Les échanges ont été fructueux. Les partis politiques ont dessiné l’architecture institutionnelle qu’ils souhaitent avoir pour cette transition et surtout les réformes nécessaires pour que nous puissions aller très vite aux élections générales. Nous avons attiré l’attention des autorités de la Transition sur le délai de la Transition à respecter. Nous avons des craintes qu’il n’y ait pas de glissement au-delà des 18 mois. Pour nous, c’est une nécessité de rester dans le délai de la Transition.
Tout ne peut pas être fait durant la Transition mais il faut recenser les priorités des Maliens, les réformes attendues pour que nous puissions au minima avoir des réformes nécessaires afin d’avoir un système électoral crédible, des élections non contestables, des élus légitimes.
La proposition phare est l’organe unique de gestion des élections. Il faut penser à mettre en place cet organe à partir du moment où la CENI a été dissoute. Elle ne peut plus répondre aux critères de mise en place parce qu’il n’y a plus de majorité et l’opposition.
Nous sommes tous accord que le système électoral, les institutions et les textes soient améliorés. D’où la nécessité de réforme. Cette rencontre, qui ne s’arrêtera pas à aujourd’hui a permis de déblayer la voie pour aller vers une concertation plus inclusive, plus participative avec les partis politiques… J’en sors avec l’espoir que la Transition va dans une direction positive mais qu’il faut hâter le pas pour réaliser tant de choses dans les 18 mois..»
Modibo Sidibé, FARES An Ka wuli: » Il faut réajuster la dimension de la Transition »
« Le M5-RFP souhaite avoir une véritable refondation. Nous avons marqué ce qui nous semble être les urgences du pays : la justice pour les victimes, la lutte contre la délinquance financière, la relecture de l’Accord. Nous demandons qu’il y ait des Assises de la refondation pour que nous puissions travailler pour le Malikoura. Pour nous, c’est très clair. S’il n’y a pas de transition à visé refondatrice, ça sera difficile de déboucher sur le Malikoura. Cela doit être réajusté dans ses dimensions.»
Oumar Ibrahim Maïga, APR : » C’est un cadre que nous recherchions depuis longtemps «
« C’est un cadre que nous recherchions depuis longtemps. C’est la première fois que nous avons un temps aussi important avec le gouvernement. Des questions fondamentales ont été évoquées. C’est de voir comment les missions de la Transition peuvent être revues parce que les missions consignées dans la feuille de route sont très ambitieuses. Au regard du temps écoulé, il faut céder et aller vers des priorités.
La classe politique a fait ressortir les priorités : les réformes politiques, l’organisation des élections générales, la sécurité, la création d’un organe unique. Nous nous réjouissons de cette démarche surtout que le Premier ministre nous a dit : » je vous ai bien écouté. Nous avons pris bonne note de tout ce qui été dit et nous allons vous revenir « . Et surtout sa volonté de faire en sorte ce cadre soit pérenne et élargi pour discuter et trouver les consensus nécessaires »
Tiébilé Dramé, PARENA : » Il est importat d’installer des fondations solides à travers des réformes «
« Les réformes sont importantes pour l’avenir et la stabilité du pays. Pour ce faire, il est important que les acteurs politiques et les autorités de la Transition se parlent en instaurant un dialogue. Il y a un bon début. J’imagine qu’il y aura une suite et que les choses se passeront bien dans l’intérêt de notre pays. Nous avons trop de problèmes. Nous avons besoin de stabilité pour avancer et tourner le dos aux crises politiques, institutionnelles. C’est important d’installer des fondations solides à travers des réformes.»
Tiéman Hubert Coulibly, UDD : » Il est souhaitable que le délai imparti soit respecté «
« Il est souhaitable que le délai imparti soit respecté. Il nous reste 13 mois sur le délai. Il convient donc d’ouvrir les chantiers les plus faciles et rapides : la relecture des textes, la création de l’agence unique de gestion des élections, la révision constitutionnelle, la diligence de certaines dispositions de l’Accord et trouver des conditions consensuelles pour le relire. »
Source: l’Indépendant