Un total de 192 civils ont été tués ou blessés au Mali par des engins explosifs entre janvier et octobre 2018, a fait savoir mercredi le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies au Mali (OCHA au Mali) dans un bulletin.
Au total, 43% des incidents enregistrés en 2018 ont eu lieu dans les régions de Mopti et Ségou, contre 22% en 2017.
Le nombre de civils victimes d’engins explosifs a atteint un niveau sans précédent en 2018. “La pose d’engins explosifs sur les routes principales expose de plus en plus les civils à des risques sécuritaires. Entre janvier et octobre 2018, 192 civils ont été tués ou blessés par des engins explosifs, soit plus du double des victimes enregistrées en 2017 (91 victimes)”, a précisé l’OCHA dans son bulletin.
L’analyse des incidents a montré que les acteurs humanitaires sont affectés par “les actes opportunistes de violence liés au banditisme”. Ainsi, du 1er janvier au 30 octobre 2018, 177 incidents sécuritaires affectant les acteurs humanitaires ont été enregistrés au Mali, soit une moyenne mensuelle de près de 18 incidents cette année, contre 11,5 en 2017 et 3,5 en 2016.
Au-delà de la détérioration de la situation sécuritaire, le bulletin d’OCHA a également mis en évidence la menace qui plane sur plus d’un million de personnes assistées dans le secteur de la sécurité alimentaire.
Cette année, la population en insécurité alimentaire est estimée à 4,3 millions de personnes selon le Plan de réponse humanitaire (PRH) révisé en juillet 2018.
Sur le plan scolaire, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a rapporté que 39% des écoles fermées au Mali sont dans les communes affectées par les conflits.
Lors de la rentrée scolaire, en octobre, 716 écoles (dont 62% pour la seule région de Mopti) étaient fermées dans le nord et le centre du pays. Ces établissements représentent 15% des écoles des régions affectées et 39% des écoles des communes touchées par les conflits, toujours selon l’OCHA
Source: intellivoire