Soumalia Sacko, un migrant malien vivant en Italie a été tué par balle depuis le 2 juin à San Fernando, près de Vibo Valentia, alors qu’il récupérait des plaques de tôle pour se faire un abri et un autre blessé à la jambe.
A Milan, en Italie, une marche pacifique a été organisée par les représentants de la diaspora malienne pour dénoncer cet acte crapuleux d’assassinat de Soumaila Sacko par plusieurs coups de fusil. Une dizaine d’associations, y compris Libera, Naga, Usb, Sentinelli de Milan, Milan sans frontières (dont Abareka Nandree fait partie), Coordination arc-en-ciel, les groupes d’étudiants et la fanfare, ont pris part à la manifestation du samedi 9 juin 2018.
Dans la nuit du 2 juin, près de Rosarno, des coups de fusil ont été tirés en direction de trois jeunes Maliens à proximité d’une vieille fabrique abandonnée parmi les champs d’agrumes et les oliviers.
Selon des sources sur place, ils cherchaient à récupérer des plaques tôle pour se faire un abri dans le camp de tentes et de baraquements de fortune de San Ferdinando.
Arrivée, légalement en Italie, en 2010, Soumaila Sacko travaillait dans les champs de la pleine de Gioa Tauro, la région ouu une partie des fruits et légumes proviennent, parfois même estampillés « bio », que l’on retrouve sur les tables en Europe : agrumes, kiwis et tomates.
Militant de l’Union Syndicale de Base (USB), la mort de Soumaila Sacko laisse penser que la situation dans la région, pour les migrants maliens, est préoccupante malgré la présence d’une représentation diplomatique du Mali dans le pays.
Depuis lors des manifestations s’organisent dans toute l’Italie, en collectant de fonds pour soutenir les dépenses légaux et pour l’envoie de son corps dans son pays natal, le Mali.
Les autorités du Mali sont-ils au courant de l’affaire ? Rien n’est moins sûr.
Source: Maliactu.info