Les forces de sécurité irakienne s’apprêtent à mener une offensive terrestre d’envergure contre le groupe djihadiste Etat islamique qui contrôle une grande partie du pays au nord et à l’ouest de Bagdad. C’est le coordinateur américain de la coalition internationale contre Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) John Allen qui l’a annoncé: “il y aura une contre-offensive terrestre majeure en Irak“.
Il a également ajouté que “dans les prochaines semaines, quand les forces irakiennes commenceront la campagne terrestre pour reprendre l’Irak, la coalition fournira une puissance de feu importante en soutien“.
Une annonce qui intervient après 6 mois de frappes aériennes coordonnées entre les pays occidentaux et leurs alliés arabes qui combattent l’Etat islamique. Selon John Kerry, ces frappes ont permit de reprendre 25% du territoire occupés par le groupe djihadistes en Irak et en Syrie.
Si l’Etat islamique avait réussi à s’emparer d’un vaste territoire allant des faubourgs d’Alep en Syrie à la ville de Falloujah en Irak lors de l’année 2014, le groupe islamiste enregistre actuellement de cruels revers sur plusieurs fronts. Le siège de Kobané, au Kurdistan syrien, a finalement été remporté par les forces de défense kurdes (YPG) soutenus par l’aviation de la coalition internationale après une résistance héroïque de plusieurs mois de la part des kurdes. Au Kurdistan irakien, les peshmergas (soldats kurdes syriens), équipés par les pays occidentaux, continuent d’avancer vers Mossoul, ville-sanctuaire de Daech en Irak.
De son côté, la Jordanie a intensifié ses raids aériens contre les djihadistes de l’EI depuis l’annonce le 3 février de l’exécution barbare d’un de ses pilotes, capturé en décembre après une frappe en Syrie. Amman a affirmé avoir détruit 56 cibles de l’EI en trois jours de frappes aériennes alors que le chef d’état major jordanien a prétendu que ses chasseurs avaient supprimé “20% de ses capacités de combat“.
Source : La rédaction de FranceSoir.fr